Le jeune entraîneur de beach handball se trouve actuellement à Rodrigues pour assurer la préparation des joueuses en vue de la Coupe du monde, qui se déroulera à Maurice en juillet. Il est déçu de n’avoir jamais joué en sélection nationale, mais il est motivé à le faire en tant que coach.
Racontez-nous votre parcours dans le sport…
J’ai commencé le handball à l’école Père Laval de Ste-Croix, je me suis ensuite entraîné sous la houlette de Daniel Gérard au collège BPS Fatima. J’ai intégré l’équipe de l’ASPL 2000 à l’âge de 13 ans, j’ai aussi joué pour les Firehawks, l’Association Sportive de Vacoas/Phoenix et je joue actuellement avec le Curepipe Blue Star. J’ai entraîné une équipe de Flacq de 2009 à 2012, avec laquelle j’ai remporté les Jeux de l’Espoir et de l’Avenir. J’ai aussi coaché les équipes féminines de l’ASPL 2000 des moins de 17 ans et les seniors en remportant les National Youth Games et en terminant deuxième d’une compétition intervilles. J’ai été entraîneur national pour la CJSOI et le Challenge Trophy. Sans oublier que j’ai entraîné des équipes pour le beach handball.
Une compétition qui vous a marqué ?
D’avoir perdu en playoffs avec l’ASPL 2000 lors de la saison 2014-15. J’étais blessé et on avait perdu contre une équipe de Plaisance.
Votre plus grande déception ?
De ne pas avoir eu la chance de jouer en sélection nationale. À chaque fois que j’étais sélectionné, je me blessais et quand j’allais mieux, il n’y avait pas de compétition.
Votre source de motivation ?
De me dire que chaque jour est différent et qu’on peut faire encore plus quand on se réveille le matin.
La plus belle chose qui vous est arrivée ?
C’est le fait que mes parents soient toujours là pour me soutenir. Et aussi de pouvoir défendre notre quadricolore en tant qu’entraîneur.
Êtes-vous superstitieux ?
Non. J’ai vu des choses, mais je n’y accorde aucune importance.
Quelle place occupe Dieu dans votre vie ?
Je suis croyant. Car Dieu est avec nous dans tout ce qu’on fait. Je vais à l’église de temps en temps.n Si vous aviez le pouvoir de changer le monde, qu’auriez-vous fait ?
J’aurais banni l’argent. C’est la source de tous les maux. Les hommes sont capables de tout pour avoir l’argent et le pouvoir. Je pense qu’on vivait mieux avant, quand l’argent n’avait pas une telle importance.
La politique vous intéresse-t-elle ?
Pas du tout. Ils se battent entre eux et c’est le peuple qui souffre. ‘Viré tourné’, c’est du pareil au même. Ils pensent à eux avant de penser à servir le peuple.
Votre péché mignon ?
Les macarons.
Votre week-end idéal ?
C’est de me reposer. Passer des moments tranquilles en famille à la maison ou avec mes amis.
Vos passe-temps ?
Je suis un féru de moto. Je possède une grosse cylindrée et je ne rate jamais les Grand Prix à la télé. Je suis un fan de Valentino Rossi.
Votre artiste préféré ?
Marvin, qui chante des chansons de Zouk Love.
Votre style de musique ?
Le Zouk Love, l’Électro avec Alan Walker et Kygo, entre autres, et le Reggae.
Vous chantez ?
Uniquement dans la salle de bains.
Votre plat préféré ?
Le bol renversé.
Votre animal préféré ?
Je ne suis pas fan.
Votre équipe de foot préférée ?
Manchester United. J’ai tout le temps apprécié David Beckham avec ses coups francs magistraux et son style vestimentaire. J’aime aussi Cristiano Ronaldo et le Real de Madrid.
Vos attentes du sport mauricien ?
Qu’on ne met pas l’accent que sur le football. On dépense beaucoup d’argent avec le foot pour peu de résultats tout en délaissant les autres sports collectifs. Le président Daniel Gérard a déjà demandé à ce que les handballeurs perçoivent aussi un salaire, mais rien n’a été fait. Ensuite il faut bien mesurer les performances de nos sportifs sur le plan international. Il y a une grosse différence entre ceux qui deviennent champions en accédant directement dans une finale et ceux qui arrivent en quarts ou demies dans une compétition qui réunit beaucoup plus de pays.
Que feriez-vous si vous étiez le ministre des Sports ?
Donner aux sportifs les moyens d’avoir une carrière professionnelle après la retraite sportive. Il faut les accompagner et encourager à poursuivre leurs études ou à apprendre un métier quand ils sont encore actifs sur le plan sportif. Ensuite on doit avoir des ministres de la Jeunesse et des Sports qui sont plus jeunes, car beaucoup sont déconnectés de la réalité. Ils ne sont là que pour expédier les affaires courantes.
Carte de visite
Nom : Kevin Hermance
Âge : 26 ans
Profession : Fitness Instructor
Situation de famille : Célibataire
Sport : Handball