
Guy Bazerque un des pionniers de la boxe s’en est allé. Il avait soufflé ses 80 bougies le 1er août dernier, après une riche carrière lui ayant permis de contribuer au développement de cette discipline à Maurice.
Pompier de profession, Guy Bazerque est connu pour avoir été un homme d’action. Dans le domaine du noble art, il a, à ses débuts dans les années 1990 , intégré le staff de la boxe. Peu de temps après, il a été invité à rejoindre la commission de boxe de la Mauritius Sports Association, en compagnie des regrettés Serge Henry et Francis Wai Choon.
Plus tard, cette commission laissera la place à l’Association mauricienne de boxe amateur (AMBA), créée avant les Jeux des îles de l’océan Indien de 1985. Guy Bazerque a aussi fait partie du premier comité de l’association aux côtés de Pierre Noël, entre autres.
Sa contribution à la boxe continue de plus belle lorsqu’en 1994, l’ancien pompier est recruté comme coordinateur de boxe au ministère de la Jeunesse et des Sports. Il y restera trois ans avant de faire son retour au sein de l’AMBA, cette fois en tant que secrétaire administratif.

Durant son parcours dans le monde de la boxe, Guy Bazerque a formé plusieurs champions. C’est lui qui a découvert Bruno Julie, celui qui offrira en 2008 la seule médaille olympique à ce jour au pays.
L’année dernière, le vieil homme avait été justement récompensé par une décoration de la République en tant que ‘Officer of the order of the Star and Key of the Indian Ocean’ (OSK) pour services rendus au sport. Une distinction méritée après 44 ans au service de la boxe.
Sur le plan professionnel, C’est en novembre 1961, que Guy Bazerque est enrôlé comme pompier. Il sera basé à Flacq en 1962, avant d’être transféré à Rose-Hill. Trois ans plus tard, il épouse Annie Marceline Aza, qui lui donnera deux enfants, Gérard, son fils aîné, et sa fille Guyanne.
En tant que pompier, Guy Bazerque s’est vu décerner la ‘Commendation Medal’ (pour acte de bravoure) en trois occasions. Il participe à des opérations de sauvetage, dont deux à Balfour, et une dans le bassin d’irrigation de Chebel. À cette même période, Guy Bazerque s’adonne à plusieurs activités sportives. Il s’essaye tour à tour au foot, au volley et à la pétanque au sein des équipes de la Government Fire Services. Il s’improvise aussi entraîneur de foot.
Lorsque la famille Bazerque déménage pour migrer à la rue Wellington, à Rose-Hill, en 1969, Guy est entraîneur de l’équipe de foot de Joinville de Maurice. Une année plus tard, il bouge à Cité Plaisance. Ce qui va alors marquer le début d’une belle et longue histoire entre la boxe et lui. Une aventure qui a pris fin avec une haie d’honneur composée de boxeurs mauriciens à la sortie de l’Église St-Anne à Stanley où famille, amis et proches sont venus lui rendre un dernier hommage.
Réactions de quelques entraîneurs
Richard Sunee : « Ton Guy était l’épine dorsale de la boxe mauricienne. »
« Je l’ai côtoyé alors que je débutais ma carrière en tant que boxeur. Ton Guy était l’épine dorsale de la boxe à Maurice. Deux semaines de cela, on a parlé pendant plus de trois heures. Il m’a rappelé les bons souvenirs de l’époque. C’est une perte inestimable pour le pays. »
Judex Bazile : « C’est un grand vide qu’il laisse. »
« Guy Bazerque était une personne qui ne reculait devant rien. C’était un grand travailleur. Pour lui, le travail passait avant tout. Depuis les années 1990, j’ai beaucoup appris de lui. Il a chapoté l’organisation de beaucoup d’événements, tels que des Championnats d’Afrique, ainsi que des jeux des îles. C’est un grand vide qu’il laisse. »
Mandino Farla : « Un des artisans de l’introduction de la boxe à Rodrigues. »
« Guy Bazerque a été un des artisans de l’introduction de la boxe à Rodrigues dans les années 1980. Il a beaucoup aidé tant du côté administratif que dans la formation des juges-arbitres. Nous avons eu la chance de l’avoir parmi nous l’année dernière comme invité d’honneur de la compétition Inter-îles. Qu’il repose en paix. »