Ancien international de l’équipe de France de Rugby, Jean-Baptiste Gobelet est le nouveau Directeur technique national (DTN) de Maurice. Celui qui compte 105 matchs en Top 14, et qui a été deux fois champion de France (2005 et 2006) avec le Biarritz Olympique, veut jeter les bases pour que Maurice soit une force dans la région.
Qu’est-ce qui vous a motivé à accepter le poste de DTN de rugby à Maurice ?
Cela découle d’une rencontre que j’ai eue avec le président du Rugby Union Mauritius (RUM), Kevin Venkiah, et aussi avec le manager de la fédération, Christophe Cariou. Ils m’ont proposé le projet de rugby à 7, à Maurice. J’ai beaucoup de vécu dans cette discipline en Europe et aux USA. Je pense que c’était le moment de prendre un poste de Directeur technique national. Il nous faudra mettre en place toute la structure de A à Z pour permettre au rugby de se développer à Maurice.
Quel est votre premier constat ?
Je ne suis sur place que depuis une semaine. C’est très difficile de me faire une idée réelle de la situation actuelle. Ce sera plus clair d’ici fin septembre. Il y a certainement un manque d’éducateurs et d’entraîneurs. Il faudra mettre sur pied des académies pour les garçons et les filles. J’étais surpris par l’engouement et la passion qu’ont les Mauriciens pour le rugby. C’est un gros avantage. Il y des joueurs qui ont des qualités. Il y a certainement des lacunes. C’est pour cela qu’il faudra vite avoir les structures adéquates et un projet sportif à court, moyen et long termes.
Le principal objectif sera les Jeux des Îles de l’océan Indien 2019, à Maurice, n’est-ce pas ?
Il y aura les Championnats d’Afrique en 2018 pour les filles d’abord. Et, bien sûr, on veut avoir les meilleures équipes pour les JIOI de 2019. Mais cela ne s’arrête pas là. Le rugby à 7 est une discipline olympique. Il y a beaucoup d’engouement. On tentera d’avoir des équipes compétitives sur le continent africain, qui seront capables de se qualifier pour les JO.
Comment comptez-vous mener à bien votre mission ?
Il faudra former un maximum de joueurs, de formateurs, d’arbitres, de cadres et de coaches. Il faut que nos joueurs aient une bonne base physique. On devra collaborer avec la fédération d’athlétisme, entre autres, pour avoir de meilleurs athlètes. Et on travaillera aussi la base technique. On veut apporter un maximum de compétences au sein de la RUM. Les JIOI ne seront qu’une étape. On pense sur des cycles de 4 à 8 ans. Ce qui est le minimum pour avoir des générations de joueurs compétitifs.