
Les frères Jaunbocus, Tawfiq et Umar, ne jurent que par le BJJ, soit le Brazilian Jiu-Jitsu. Adeptes de cet art martial depuis des années, ils ont même brillé sur la scène internationale à plusieurs reprises. L’un comme l’autre ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.
Petit brin d’histoire pour commencer, le jiu-jitsu brésilien est surtout connu pour ses techniques d’auto-défense, et se distingue de plus en plus comme un sport de combat sur la scène internationale, ainsi qu’à Maurice. Issu de l’Asie, cet art martial est dérivé du judo et du jiu-jitsu traditionnel et a été importé au Brésil en 1920 par le Sensei Mitsuyo Maéda. Tawfiq et Umar Jaunbocus ont tous deux d’ailleurs débuté par le jiu-jitsu traditionnel dès leur jeune âge. Mais ils se sont vite tournés vers le jiu-jitsu brésilien quelques années après.
Le palmarès de Tawfiq Jaunbocus, 37 ans, a de quoi faire pâlir plus d’un. Au cours de l’année, il s’est adjugé le titre de Champion d’Afrique de jiu-jitsu brésilien 2017, grâce à la médaille d’or acquise lors de l’Open Africa, à Maurice, en avril dernier. Outre ce récent titre ainsi que le titre de Champion national chez les moins de 64 kg, il a été médaillé de bronze aux Championnats du monde en Californie en 2016. Il s’est octroyé l’or lors de l’Open de Londres en 2015 et celui de Madagascar en 2014, ainsi que l’argent à celui de Paris en 2015, pour ne citer que ceux-là.
À ce jeu, on doit dire qu’Umar Jaunbocus, du haut de ses 25 ans, cherche à suivre les pas de son aîné. Il compte ainsi plusieurs médailles acquises sur la scène internationale notamment à l’Open de Londres en 2015, à l’Open de Madagascar en 2014, ainsi qu’à l’ en Afrique du Sud en 2012.
À la question de savoir pourquoi ils ont choisi cette discipline, les deux frères sont unanimes : « Le BJJ est un art plus proche de la réalité, alors que le traditionnel est plus artistique. Le jiu-jitsu brésilien prend de l’ampleur à travers le monde, et Maurice n’est pas en reste. »
Avide de sport de combat
Tawfiq Jaunbocus est avide de sport de combat depuis ses 13 ans. C’est quatre ans plus tard qu’il s’adonne au jiu-jitsu brésilien. Ayant soif de connaissance, dès sa majorité, il a commencé à faire le va-et-vient entre Maurice et La Réunion et deux ans plus tard, entre Afrique du Sud et à Maurice. « Je souhaitais parfaire mes connaissances. Dans un premier temps, je suis allé à La Réunion, car à l’époque, les Réunionnais maîtrisaient déjà bien cet art. Comme mon niveau ne cessait d’augmenter, j’ai souhaitais me confronter à encore plus forts, donc j’ai commencé mes voyages vers Afrique du Sud. Dès que je me suis senti prêt, j’ai débuté en compétition et en toute humilité, je poursuis mon parcours alors que je ne suis encore que ceinture marron de la discipline », relate-t-il.
C’est en toute logique que son frère Umar Jaunbocus, ceinture violet, allait, lui aussi, se donner corps et âme au jiu-jitsu brésilien. « Après une longue préparation, j’ai pris part à mon premier combat en terre étrangère en 2012. Je ne m’attendais pas du tout à faire un podium et encore moins à décrocher la médaille d’or d’entrée. À l’époque, je concourais chez les moins de 65 kg. À présent, je combats chez les moins de 70 kg. Je me remets constamment en question, mais pour progresser, il faut avoir des frottements à l’étranger, j’espère que le gouvernement aidera la Fédération mauricienne de jiu-jitsu brésilien dans cette optique », indique-t-il.
Tawfiq Jaunbocus vise la médaille d’or
Tawfiq Jaunbocus ne vise ni plus ni moins que la médaille d’or lors des prochains Championnats du monde de jiu-jitsu brésilien prévus en octobre prochain en Californie. « Je souhaite devenir l’un des meilleurs combattants sur le plan mondial, et pour atteindre cet objectif, je vise la médaille d’or aux prochains Mondiaux. J’ai échoué de peu en 2016, où j’ai dû me contenter de la médaille de bronze. Mais cette fois-ci, je suis très confiant. J’espère qu’avec un tel titre, le ministère offre la place qui lui revient au jiu-jitsu brésilien », dit-il.