Mimose Goodorally a marqué de son empreinte le judo mauricien durant sa belle carrière. Elle a raflé plusieurs titres nationaux ainsi qu’internationaux durant son passage sur le tatami. Désormais, elle se consacre à son métier en tant que directrice au Nail Lounge de Bagatelle, sans pour autant mettre de côté sa passion.
Mimose Goodorally fréquente le tatami depuis sa majorité. Depuis, c’est une belle page de sa vie qui s’est écrite.
« J’ai commencé à pratiquer le judo à l’âge de 18 ans. Auparavant, je faisais du cross-country, par la suite, mes copines m’ont convaincue à faire du judo. Là, c’était le coup de foudre. Par la suite, j’ai rejoint le Club Fraternel de Cassis sous la tutelle de George Othello et Vovo qui était à l’époque entraîneur au club », raconte l’ancienne judokate.
Son ascension est fulgurante. Évoluant dans la catégorie des moins de 52 kg, la judokate a été à plusieurs reprises championne de Maurice. Par ailleurs, après deux ans, elle a participé à ses premiers Jeux des Îles de l’océan Indien, en 1990 à Madagascar, avec une médaille d’argent en poche. « C’était un moment magique de goûter à une première médaille dès ma première participation aux Jeux. L’équipe nationale était extraordinaire sous la férule de Fréderic Feuillet à l’époque », relate-t-elle. Cette première médaille sera simplement le début d’une belle moisson.
En 1991, Mimose Goodorally remporta la médaille de bronze aux Championnats d’Afrique féminins et, l’année suivante, c’est la médaille d’argent qu’elle allait s’octroyer, lors de sa première participation aux Championnats d’Afrique qui se sont déroulés au Gymkhana Club de Maurice. Pour sa 2e participation aux Jeux des Îles de 1993 aux Seychelles, elle rafla la médaille de bronze. Aux Championnats d’Afrique en Tunisie, en 1994, elle décrocha le bronze, alors qu’aux Jeux d’Afrique de 1995 au Zimbabwe, elle se distingua avec la médaille d’argent. « Ce sont de moments merveilleux que j’ai vécus sur le tatami. Le judo est une passion qui aide à se relever après les obstacles. Il nous permet de forger notre personnalité et surtout avoir l’esprit de combativité », confie cette mère de deux enfants.
Âgée maintenant de 46 ans, l’ancienne judokate est la directrice du Nail Lounge à Bagatelle. Elle a tout récemment reçu son diplôme. « J’ai, dans le passé, fait quelques mauvais choix dans ma vie professionnelle, mais je n’ai jamais baissé les bras. Maintenant, je suis fière de mon métier », relate Mimose Goodorally. Ses deux enfants, Hans et Anna, sont aussi dans le monde du sport. Hans l’aîné, âgé de 16 ans, a pris la 3e place aux Championnats cadets en athlétisme, alors qu’Anna suit les traces de sa maman dans le judo.
Pour les futurs judokas, Mimose Goodorally a souhaité passer un message. « Le judo est avant tout une passion. On le fait avec amour et la pratique se fait en toute sérénité et avec l’esprit de combativité », indique cette habitante de Tranquebar.
Projet d’un club
L’ancienne judokate mettra bientôt sur pied un nouveau club de judo dans la région de Tranquebar. « Les démarches administratives ont déjà été enclenchées », précise-t-elle. Elle sera elle-même l’entraîneuse du club. « Le judo m’a appris les leçons de la vie et je veux en transmettre aux plus jeunes, tout en leur apprenant les techniques de la discipline », conclut Mimose Goodorally.
Bénéficiaire du State Recognition Award for 'retired athletes'
Mimose Goodorally est concernée par cette allocation que les anciennes gloires ont reçue du gouvernement, mardi dernier. Elle était présente lors de la soirée de gala au Cyber Tower. « C’est un projet bien établi. C’est une preuve de reconnaissance après que nous, les athlètes, avons fait beaucoup de sacrifices. Cette initiative motivera les jeunes pour sàdonner au sport et qu’ils ne seront pas dans l’oubli, après leur carrière. De plus, la soirée de mardi m’a permise de revoir les anciennes athlètes que l'on a côtoyées dans le passé », explique l’ancienne secrétaire de la Fédération de Judo.