
Les membres de la Mauritius Brazilian Jiu-Jitsu Federation (MBJJF) et les licenciés projettent de descendre dans la rue en novembre si le ministère de la Jeunesse et des Sports ne leur octroie pas le certificat de reconnaissance.
Depuis la promulgation de la Sports Act 2016, le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) ne reconnaît plus la Mauritius Brazilian Jiu-Jitsu Federation en tant qu’une association sportive, mais plutôt comme une organisation. Ce changement de statut prive la MBJJF des dotations budgétaires que le ministère remet aux fédérations du pays. De même, les adhérents de cette fédération ne peuvent pas représenter le pays lors des compétitions à l’étranger. D’où la décision de manifester avec environ 1 400 licenciés de la discipline dans les rues de la capitale à la fin des examens scolaires, le mois prochain.
Didier Ameer, vice-président de la MBJJF, s’est expliqué lors d’un point de presse la semaine dernière : « La Sports Act n’a pas pris en considération le travail formidable effectué par la MBJJF. En lui refusant le droit de représenter Maurice et en lui enlevant les ‘grants’, le ministère met en péril la carrière sportive de quelque 1400 licenciés. »
Didier Ameer regrette, par ailleurs, que les courriers expédiés au MJS, ainsi que les rencontres entre les instances et la fédération n’aient rien donné.
Pour sa part, Sharone Maulette, coordinatrice de la MBJJF, a élaboré sur la partie de la Sports Act qui stipule qu’une fédération est reconnue uniquement si elle fait la promotion d’un sport reconnu par le Comité international olympique ou l’organisation internationale ‘Sport Accord’. « Sport Accord est une organisation internationale dont le siège se trouve à Lausanne. Elle rassemble les fédérations internationales et ne traite jamais avec les fédérations nationales. Comment le ministère peut-il nous demander de chercher une reconnaissance auprès de Sport Accord ? », se demande-t-elle.
Mondiaux de Californie : Forfaits faute de moyens
L’allocation financière annuelle de Rs 325 000 que percevait la MBJJF du ministère de la Jeunesse et des Sports étant annulée, les cinq combattants qui devaient participer au Championnat du monde, en Californie du 26 au 28 octobre, doivent déclarer forfaits. « Outre les finances, on nous refuse aussi les papiers officiels pour l’obtention des visas », regrette Didier Ameer.
Le MJS persiste et signe
Le Permanent Secretary, Mubarak Boodhun, souligne que le ministère ne peut changer sa position par rapport à la MBJJF. « Pour que la MBJJF soit reconnue comme une fédération, il lui faut une reconnaissance de Sport Accord. Son affiliation avec les instances internationales de Jiu-Jitsu brésilien, telles IBJJF ou SJJIF ne compte pas, car ce sont sont deux ‘private companies’. Donc, la MBJJF ne peut pas représenter Maurice et n’a donc plus droit aux ‘grants’ dont bénéficient les fédérations. Toutefois, la MBJJF aura le support du ministère pour ses activités dans la limite du possible. »