Farzanah Aumeer Nizar : une guerrière dans l’âme

By Ziyaad Issack Lundi 20 Novembre 2017 Sports individuels , Sports de combat , O commentaire 0 views

Farzanah Aumeer Nizar est la toute première Mauricienne à avoir décroché la ceinture noire en karaté 'kyokushin'. Derrière son succès, se cache une discipline sportive, voire un mode de vie exemplaire. Rencontre…

L’apparence est souvent trompeuse dit-on et Farzanah Aumeer Nizar en est certainement la preuve. Le karaté, c’est toute sa vie. Impossible à deviner que derrière cette dame au sourire angélique, se cache une véritable guerrière -une combattante qui n’a pas peur de prendre des coups. C’est à l’âge de dix ans qu’elle décida de se lancer au sport de combat. Un choix qu’elle ne regrette certainement pas, puisque 17 ans plus tard, elle reconnaît que le kyokushin a fait d’elle une personne meilleure. « J’ai toujours aimé le sport de combat et le jour où le Sensei Moobeen Jeewa m’a invité à embrasser le 'kyokushin', je n’ai pas hésité une seule seconde, même si au départ, ma maman n’était pas d’accord, vu que c’est un sport de contact et que je risquais de me blesser. Mais au fil des ans, je me suis rendue compte que cette discipline m’a aidé à forger mon caractère et surtout à grandir avec humilité ».

Deux ans plus tard, soit en 2011, elle est montée sur la plus haute marche du podium dans le championnat national de kata avant de prendre la 2e place au National Knockdown Tournament, tournoi organisé par la Fédération mauricienne de kyokushinkai.

Elle a ensuite disputé l’International Asia Tournament, en Malaisie, où elle a pris la 4e place. En 2016, Farzanah Aumeer Nizar fut élue « Most Promising Athlete » dans le championnat national avant de s’imposer, en 2017, face à la championne de l’Afrique du Sud, Kaylin Claudine Stubbs, aux internationaux de Maurice. « Ce combat face à Kaylin a été un véritable tournant dans ma carrière. C’est une combattante très agile et surtout très puissante sans parler de sa flexibilité. J’ai constaté que depuis qu’elle a connu sa première défaite, en août dernier, elle s’est requinquée et semble être devenue encore plus forte qu’avant. Ce qui me motive encore plus à m’entraîner assidûment, car je pense qu’elle compte revenir pour prendre sa revanche ».     

À 27 ans, Farzanah a encore des projets plein la tête. Étant ceinture noire deuxième dan, elle souhaiterait d’abord décrocher son troisième dan. Cette habitante de Rose-Hill rêve aussi d’avoir son propre dojo, car son plus grand souhait, c’est de partager le mode de vie kyokushin avec les autres ; « À l’avenir, je souhaiterais participer à une compétition internationale et pourquoi ne pas monter sur la plus haute marche du podium. Mais, mon premier objectif, c’est de devenir ceinture noire 3e dan et aussi de trouver un emplacement dans la région de Moka pour pouvoir ouvrir mon dojo où je pourrais enseigner le 'kyokushin' ».

Aujourd’hui les parents de Farzanah sont non seulement rassurés, mais ils sont fiers de leur fille. Cette dernière détient, à ce jour, plusieurs titres au niveau national. En 2009, elle a été la première Mauricienne à décrocher la ceinture noire en kyokushin.

Une inspiration pour ses proches

Depuis qu’elle pratique le 'kyokushin', Farzanah Aumeer Nizar est devenue une source d’inspiration pour toute sa famille. D’abord, elle a initié son frère Irfaan au mode de vie 'kyokushin'. Ce dernier, qui n’a pas tardé à suivre les traces de sa sœur, est aujourd’hui ceinture noire et possède son propre dojo au complexe sportif de Beau-Bassin. En 2016, après avoir entrepris des études en Malaisie, Farzanah s’est unie avec l’élu de son cœur, Fauzan Nizar.  Ce dernier est aujourd’hui ceinture bleue et s’entraîne régulièrement avec sa bien-aimée, afin d’atteindre son objectif de devenir ceinture noire pour suivre les traces de son épouse.

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