Avec sa voix grave, l’agilité de sa démarche, sa sportivité à toute épreuve, Malorie Richard est une des monitrices d’équitation les plus chevronnées à Maurice. Toutefois, cette mère de famille joue admirablement son rôle d’épouse et de maman.
Touche à tout … sportivement parlant et issue d’une famille où la pratique du sport était ‘sine qua non’, car le chef de famille ne l’entend pas autrement, Malorie Béryle Cécile a démarré d’abord avec la gymnastique rythmique et sportive. « Enfant, je grimpais aisément dans les arbres, avec justement une flexibilité digne de Nadia Comaneci », démarre la résidente de Cascavelle. « Mais comme j’étais bagarreuse (rires) et toujours remplie d’énergie, je me suis mise à pratiquer la boxe française », poursuit la femme de 39 ans et qui fait facilement cinq années de moins.
Insatiable, Malorie s’est alors tournée vers un sport d’adresse, soit le tir à l’arc. « Franchement, j’ai par la suite découvert que ce n’est pas trop mon style, le calme et la concentration. Moi, c’est plus la fougue, l’énergie à revendre et les trucs bien physiques », tranche la monitrice d’équitation au Poney Club de Cavalia. Par la suite, elle s’est éprise de la discipline chère à Laure Manaudou, soit la natation. « La mer, le soleil, le grand bleu, les vagues me transportent dans un monde à part », avise l’épouse de Jean-François, sirène à ses heures, brasseuse certainement et papillon par moments.
Passionnée des bais brûlés
Abordant sur sa passion pour les équidés, Malorie nous dit: « J’ai eu la chance de grandir dans un élevage de trotteurs français. C’est pourquoi dès mon plus jeune âge, je pratique l’équitation de loisir de manière très informelle. Puis adulte, j’ai eu ma propre jument durant plusieurs années ».
Sa rencontre avec Stéphanie Jauffret en 2014 lors de la journée portes ouvertes de l’école primaire West Coast à Cascavelle, a été décisive pour sa carrière. « Stéphanie y avait pris un emplacement pour promouvoir l’ouverture prochaine de son centre équestre. C’est avec cette rencontre inattendue que ma carrière a pris une toute autre direction après plus de 10 ans d’enseignement de droit dans le secteur tertiaire », renchérit notre interlocutrice aux définitions musculaires dignes d’une culturiste.
Ainsi, notre cavalière a pris un emploi comme monitrice, responsable du poney club et a à sa charge par session de cinq à dix jeunes cavaliers. « Du ‘grooming’ aux leçons en manège, j’enseigne l’équitation, poney et cheval, du pas au galop en passant bien évidemment par le trot, sous la directive de Stéphanie Jauffret », détaille celle qui dit « aimer … bien manger ». Ainsi, la dame aux yeux de caramel passe aussi énormément de son temps auprès des chevaux du Club qu’elle monte.
Cependant, cette humaniste, qui garde la ‘zen attitude’, est aussi une femme au foyer dévouée et une maman affectueuse. « Mes enfants, je les adore et les gâte avec beaucoup d’amour, d’affection, mais je m’assure qu’ils nous respectent, mon époux et moi », rassure celle qui veut mettre fin à la … faim dans le monde et à la cruauté envers les animaux.
Dans la foulée, Malorie Richard aime « se retrouver lors d’une journée ensoleillée sur un bateau dans le lagon de Blue Bay pour commencer, et de poursuivre cette virée jusque dans l’Est du pays entre amis et/ou en famille ». Pour la petite histoire, madame est spécialiste de la préparation des desserts moelleux…
Admiratrice de Lambert Leclezio
En tant que passionnée de la vie, de la race équine et de sa famille, Malorie a voulu saluer un autre garçon qu’elle admire beaucoup, au risque de rendre jaloux ses fils, Lyam, 16 ans et Ysen, 14 ans. «J’ai une grande admiration pour Lambert Leclezio, notre champion du monde en voltige. D’ailleurs, j’espère de tout cœur que le pays accordera plus d’intérêt, de reconnaissance et de soutien aux sports équestres », dit cette fan de la musique métissée.