John Colin, Jordy Vadamootoo, Indiren Ramsamy, Roberto Chavez et Merven Clair (à dr.) lors du retour des championnats d’Afrique.

Bilan 2017 - Boxe : Viser encore plus haut

By Patrice Esmyot Mardi 26 Décembre 2017 Sports individuels , Sports de combat , O commentaire 0 views

Les boxeurs mauriciens ont brillé au niveau africain, en 2017. Ils ont haussé leurs niveaux, mais la marche était trop haute lors des mondiaux en Hongrie. Le travail continue avec pour objectifs les Jeux du Commonwealth 2018, les Jeux des Îles de 2019 et les Jeux Olympiques de 2020. 

Le sacre de Jordy Vadamootoo dans la catégorie des moins de 56 kg, lors des championnats d’Afrique, en juin dernier au Congo-Brazzaville, a été le point culminant de cette année 2017 de la boxe mauricienne. Merven Clair (-69kg) a échoué en finale, et il a décroché la médaille d’argent. Et, John Colin (-60kg) a ramené le bronze. Des performances remarquables qui ont placé Maurice à la 5e place sur les vingt-cinq pays Africains participants.

Jordy Vadamootoo, Merven Clair et John Colin, n’ont malheureusement pas fait long feu lors des championnats du monde en septembre, à Hambourg, en Allemagne. Ils ont tous été sortis, lors du premier tour de leurs catégories respectives.

L’organisation du MBC Boxing Tour, avec les combats de boxe retransmis en direct à la télévision tous les mois, est venue donner un boost à cette discipline. Nos pugilistes en ont bien profité pour avoir des compétitions régulièrement dans des conditions qu’ils rencontrent à l’étranger.

L’Association mauricienne de boxe (AMB) a tenu son Assemblée générale élective, le 22 janvier. Indiren Ramsamy a été reconduit à la présidence avec un nouveau comité directeur. C’est ce qui a motivé le cubain Roberto Ibanez Chavez à rempiler pour encore une année en tant que directeur technique national. Ce dernier et son équipe d’entraîneurs nationaux ont travaillé d’arrache-pied pour mettre sur place des équipes de jeunes et de juniors. Il y a aussi eu le lancement du Pôle Espoirs avec des jeunes de 13 à 16 ans.

L’AMB a aussi tenu des cours pour les entraîneurs et les juges-arbitres. Le projet est d’avoir le maximum de cadre qui a une étoile de l’Association international de Boxe (AIBA).

L’AMB est l’une des rares fédérations sportives à s’être dotée de structures adéquates pour encadrer ses boxeurs depuis les tout jeunes jusqu’aux élites. Cela dans un souci de s’assurer d’avoir une relève dans la durée.


Indiren Ramsamy : «Redonner à la boxe ses lettres de noblesse»

Le président de l’Association mauricienne de boxe (AMB) est satisfait de l’année écoulée. Il espère  que la boxe mauricienne récoltera les fruits du travail accompli, en 2017.

2017 a été une belle année pour la boxe mauricienne. N’est-ce pas ?
Je suis très satisfait. Nous avons eu une année très chargée. Nos boxeurs ont brillé, lors des championnats d’Afrique en plaçant Maurice à la 5e place. Ils ont aussi beaucoup progressé à travers le MBC Boxing Tour, et l’on a un bon groupe d’une trentaine de pugilistes dans les catégories jeunes, juniors et élites qui s’entraînent régulièrement. Nous faisons tout pour redonner à la boxe ses lettres de noblesse. 

L’AMB a aussi fait la part belle aux comités régionaux…
Tous les comités régionaux ont reçu de nouveaux équipements. La rémunération des entraîneurs a connu une hausse. Nous donnons aussi la chance aux entraîneurs de chaque région de se déplacer avec les délégations à l’étranger. Il y a malheureusement deux ou trois entraîneurs qui tentent de mettre les bâtons dans les roues. Je les invite à mettre plus d’énergie pour nous aider à faire progresser les boxeurs. 

Quels seront les grands chantiers en 2018 ?
Il y aura les Jeux du Commonwealth où nous espérons de bonnes performances. Ce sera une année-charnière dans la préparation pour les Jeux des Îes de l’océan Indien (JIOI) de 2019 et pour les Jeux olympiques (JO) de 2020. Nous visons 6 à 8 médailles d’or, lors des JIOI et au moins une médaille, lors des JO. On fera aussi une demande pour que Bruno Julie, notre seul médaillé olympique qui a accompli un travail formidable, en 2017 avec les jeunes de son club, intègre notre staff technique en s’occupant du Pôle Espoirs. On enverra le maximum d’entraîneurs et de juges-arbitres dans des stages pour décrocher une étoile. Je tiens à remercier tous nos partenaires et j’espère que l’on aura tout le soutien nécessaire pour mener à bien notre mission.


Jordy Vadamootoo : Champion d’Afrique mais toujours sans travail à Maurice

Il s’est battu pour le drapeau mauricien. Jordy Vadamootoo ne s’est épargné aucune peine pour remporter la  médaille d’or aux championnats d’Afrique, en juin dernier au Congo-Brazzaville, alors qu’il n’avait que 22 ans. Ce jeune homme est toujours à la recherche d’un travail fixe à Maurice.

On a beau être champion d’Afrique, mais cela ne nourrit pas son homme. « Je suis toujours à la recherche d’un boulot. Je travaille comme maçon. C’est très fatigant et  c’est très difficile de s’entraîner convenablement, après une dure journée sur les chantiers de constructions. Je veux décrocher un poste où j’aurais une paye fixe, car j’ai une famille à nourrir », nous dit Jordy Vadamooto.

Il a connu une ascension fulgurante depuis son sacre, lors des Jeux des Îles de l’océan Indien, en 2015 à La Réunion.

Jordy Vadamooto a remporté son combat qui l’opposait à l’Ougandais Geofery Kaketo, lors de la finale des moins de 56 kg des championnats d’Afrique. Il a battu le Cap-verdien Gerson Silva Rocha pour atteindre la finale.

Vadamootoo, n’a pas fait le poids lors des championnats du monde, car il a été sorti par l’Ukrainien Mykola Butsenko, vice-champion d’Europe au premier tour, en septembre, en Allemagne.

Jordy Vadamooto est actuellement à la 15e place en moins de 56 kg au classement mondial de l’AIBA.

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