Notre journaliste a tout tenté face au Champion du monde de BJJ.

Le Jujitsu brésilien : un système de défense efficace !

By Naushad Korimdun Lundi 29 janvier 2018 Sports individuels , Sports de combat , O commentaire 0 views

Voilà une discipline sportive qui se popularise de plus en plus à travers le monde. Le jujitsu brésilien, BJJ pour les initiés, est un art martial dérivé du jujitsu japonais traditionnel, qui se pratique principalement au sol.

Ce sport, pratiqué par la plupart des combattants en UFC (Ultimate Fighting Championship) et qui fait la fierté de Maurice sur le plan international, grâce à ses champions du monde (Tawfiq Jaunboccus et Kailash Pattan), est devenu une discipline incontournable qu’il fallait absolument qu’on teste.

Nous avons ainsi dépêché un de nos journalistes au Dojo de Grande-Rivière Nord-d'Ouest, pour le faire à votre intention.

C’est avec engouement que le très sympathique Sensei Aadil Sohun nous a accueilli au Dojo, où il donne des cours de BJJ les lundis soir. Entouré d’une vingtaine d’élèves de tout âge, enfants, hommes et dames, il nous invite à enfiler le kimono, appelé le gi de jujitsu (prononcé gui). On procède par la suite à quelques pas de jogging sur le tatami, histoire de s'échauffer. Une fois terminé (environ 15 minutes de jogging), nous passons aux étirements. Les étirements sont essentiels en préparation physique pour améliorer la mobilité articulaire et favoriser le relâchement musculaire. Ils permettent aussi de prévenir les blessures face à l’effort physique. C'est avec beaucoup d'attention que nous suivons les mouvements du sensei Aadil Sohun, qui dans la foulée, nous explique les bienfaits des étirements. Ils nous permettent, entre autres, de gagner en souplesse. Ils doivent être pratiqués, mais en respectant les limites, car avec trop d’efforts, on risque de se faire mal.

L'étirement terminé, c'est l'heure pour nous d'entrer dans le vif du sujet. On procède alors à notre initiation au Jujitsu brésilien. Nous sommes ainsi rejoints sur le tatami par le champion du monde en titre de BJJ, Tawfiq Jaunboccus qui, comme à son habitude, est venu prodiguer de précieux conseils aux jujitsukas présents, qui se préparent pour la compétition de l'Open Africa prévu pour février prochain à Maurice.

Tawfiq nous prend alors en charge. Il commence par nous expliquer la base du BJJ : « Le jujitsu brésilien est un art martial dérivé du jujitsu japonais traditionnel, qui se pratique principalement au sol et dont le but est de soumettre l’adversaire par étranglement ou clé d’articulation », tout en précisant que les percussions sont interdites dans la pratique officielle. Il invite ensuite notre journaliste à se mettre en position de combat afin qu'il puisse évaluer ses forces et ses faiblesses. Son adversaire n'est autre que Tawfiq Jaunboccus, lui même. Pour la première fois de sa vie, notre journaliste affrontera un champion du monde. Certes, ce n’est pas gagné d'avance, mais il parvient tant bien que mal à esquiver les premières prises du professionnel. Du moins, pour les quelques premières secondes, car en deux temps trois mouvements, notre journaliste se retrouve immobilisé au sol. Mais là où ça commence vraiment à se compliquer pour lui, c’est quand il est pris dans les clés de bras et dans des étranglements. En BJJ, une fois que votre adversaire a pris l’ascendant sur vous, ça devient difficile de vous en sortir. Bloqué sous Tawfiq, il est impossible pour lui de se dégager. En deux-trois mouvements, il lui saisit le  bras, et là, il n’a pas d’autre choix pour notre journaliste que de taper sur le sol en signe de rémission. Tawfiq s'impose sans surprise bien qu'il y est allé 'mollo' face à son adversaire du jour.

Après une heure de cours et de combat face à un rude mais sympathique adversaire, on comprend très vite qu'en jujitsu brésilien, la force n'a pas vraiment d'importance. Le plus important, c'est la technique. En résumé, on peut le comparer à un jeu d'échecs, ou il faut savoir quand et comment piéger son adversaire pour pouvoir prendre le dessus et le forcer à la soumission. C'est n'est pas Tawfiq Jaunboccus qui nous dira le contraire ; qu’il faut « toujours avoir deux ou trois mouvements d'avance sur son adversaire », comme au jeu d’échecs. En jujitsu brésilien, il faut savoir prendre son temps, un peu à l'image d'un anaconda qui se bat. Il progresse de seconde en seconde pour au final immobiliser son adversaire. « C'est ça le jujitsu brésilien », proclame Tawfiq Jaunboccus.

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