Certains dirigeants de clubs de judo sont mécontents du délai accordé au ‘caretaker committee’, soit jusqu’à fin mai, pour organiser des élections à la Fédération. Ils se sont exprimés lors d’une conférence de presse à Port-Louis, jeudi.
Trop c’est trop. Trois dirigeants de clubs de judo, nommément Alain Batterie, Teddy Rita et Joseph Mounawah, se sont exprimés jeudi contre le « caretaker committee » à la Fédération mauricienne de judo, placé sous la présidence de François de Grivel. Ils se disent déçus qu’un délai supplémentaire ait été accordé à ce comité pour l’organisation d’élections à la Fédération mauricienne de judo (FMJ).
« La situation est restée inchanger depuis plus d’une année. Nous sommes très déçus. Les deux comités qui ont été institués avaient pour mission d’organiser les élections, mais ils ont failli dans leur tâche. Le dernier comité nous avait promis que les élections allaient avoir lieu en février, indépendamment des résultats du rapport de l’audit. Tel n’a pas été cas. Il a désormais trois mois supplemantaire pour le faire, toutefois rien n’assure qu’il pourra organiser les élections avant la fin du délai accordé » explique Alain Batterie, dirigeant du Judo Club de Briquetterie.
Teddy Rita, ex-trésorier de la FMJ, soutient, pour sa part, que les rapports financiers pour 2013 et 2014 ont été vérifiés par le Registrar of Associations et ne comportent aucune anomalie. « Venir dire aujourd’hui que le comité a besoin de temps pour les élections à cause de l’Audit report est insensé. Les rapports pour 2013 et 2014 ont été approuvés par l’Assemblée générale annuelle et vérifiés par le Registrar of Associations », souligne-t-il.
L’ancien entraîneur national Joseph Mounawah, s’est exprimé, quant à lui, en tant que représentant du Judo Club de Cassis. Il se dit inquiet pour les judokas mauriciens à un an des Jeux des îles de l’océan Indien. « Depuis 2016, le judo n’existe plus sur le plan local. Toutes les structures ont disparu. À un an des Jeux, la préparation n’a toujours pas débuté. Cela est dû à la non-existence d’une fédération. Nous avons à faire du judo-loisir jusqu’à nouvel ordre », a-t-il dit.
Ces dirigeants prévoient une manifestation pacifique devant les locaux du ministère de la Jeunesse et des Sports dans les jours à venir.
La semaine dernière, le Chairman François de Grivel avait annoncé que le caretaker committee avait jusqu’à fin mai pour organiser les élections à la fédération. Ce nouveau délai est attribuable aux travaux du Forensic Audit.
Une déposition consignée contre Mounawah
Le caretaker committee a consigné une déposition au poste de police des Line Barracks contre l’ancien entraîneur national, Joseph Mounawah. Cela après que ce dernier a été vu dans l’enceinte du Dojo de Grande-Rivière le 8 février dernier prenant des photos et enregistrant les séances d’entraînement. Pour rappel, Joseph Mounawah a été interdit d’accès au site sportif. Sollicité pour une déclaration, le principal concerné a expliqué qu’il était au Dojo pour assister aux entraînements de ses athlètes. « Je n’ai rien fait de mal. J’ai simplement assisté à l’entraînement de mes judokas », a-t-il indiqué.