Portrait décalé - Le karaté : une histoire de famille chez les Lallmamode

By . DefiSports Lundi 02 Avril 2018 Sports individuels , Sports de combat , O commentaire 0 views

Il voulait à tout prix que ses enfants s’épanouissent dans le sport. En 2006, Azad Lallmamode décide d’inscrire ses deux fils, Ally et Hakim, âgés alors de 8 et 6 ans, à l’école de natation de Pavillons à Quatre-Bornes.

Quelques mois plus tard, suivant les conseils d’un ami, ils décident de se mettre au karaté, en s’inscrivant au dojo des Jeewa à Rose-Hill, sous la tutelle du Sensei Moobeen. C’est alors, le coup de foudre !  Après seulement quelques séances d’entraînement, ils décident de se consacrer à la discipline fondée par Mas Oyama.  

Mais, qui dit karaté dit également compétitions. En Kyokushin, la plupart des pratiquants sont appelés à participer aux compétitions, dans le but d’améliorer davantage leurs performances. C’est ainsi que deux ans après leurs initiations, Azad et Ally ont découvert leur première compétition dans les catégories seniors et poussins respectivement.

Azad termine sur la 3e marche du podium, alors qu’Ally s’illustre en décrochant la première place dans sa catégorie : « C’était un énorme encouragement pour moi et cela m’a poussé à aimer encore plus le 'kyokushin'. Cette discipline m’a permis de réaliser beaucoup de choses. Par exemple, j’ai appris à connaître mes forces et mes faiblesses, mes limites et surtout à me bâtir un mental d’acier. Si, aujourd’hui, j’ai eu de bons résultats en HSC, c’est en partie grâce au 'karaté' qui m’a appris à vivre dans la discipline », nous explique Ally, étudiant en génie mécanique à l’université de la Malaisie. 

Ce dernier, compte à ce jour, un plutôt beau palmarès. Avec une vingtaine de compétitions à son actif, il a notamment brillé au championnat national, en 2014, où il avait pris la première place. En 2015 et 2016, il est monté sur la troisième marche du podium derrière Zakarriya Oozeer et Fadil Karrimboccus. Aujourd’hui, il s’entraîne en Malaisie, où il poursuit ses études. Il se pourrait même qu’il soit bientôt appelé à défendre les couleurs mauriciennes et malaisiennes dans les compétitions internationales.

De son côté, Hakim Lallmamode a participé à sa première compétition, en 2010, où il a pris la 2e place dans la catégorie poussins. Après plusieurs tentatives, il a fini par décrocher sa première médaille d’or chez les cadets, en 2016, et cela pour deux années de suite. En 2017, Hakim s’est revalorisé chez les juniors avant de s’incliner en finale, dans la catégorie seniors, face au champion en titre, Kelvin Ho Kin, lors des championnats nationaux. 

Bien qu’il n’ait que 17 ans, son entraîneur n’hésite pas à lui faire combattre dans des catégories supérieures, afin qu’il puisse accentuer sa progression. Pour Hakim, le karaté a fait de lui quelqu’un de confiant et de discipliné : « Quand j’étais plus jeune, j’avais quelques kilos de trop. Je dois dire qu’au fils des ans, je suis parvenu à perdre au moins 20 kilos grâce au 'kyokushin'. Maintenant, je m’entraîne cinq fois par semaine et j’espère aller le plus loin possible. Mes parents sont d’une grande source de motivation pour moi. Ils ne cessent de m’encourager et ils m’aident à gérer mon temps afin que je puisse trouver l’équilibre entre le sport et les études », souligne Hakim Lallmamode.

Nazira, leur plus grande supportrice…

Outre Ally et Hakim, Alia, Hamza et Waleed sont également des adeptes du 'karaté'. Âgés de 14, 10 et 7 ans respectivement, ils s’entraînent au moins deux fois par semaine au dojo des Jeewa, afin de suivre les traces de leurs aînés. Toutefois, rien de tout cela n’aurait été possible sans le support de leur mère Nazira, qui est à la fois maman, conseillère, cuisinière et surtout la plus grande supportrice de la petite équipe : « Le 'Kyokushin' les aide à se développer. Ils ont de la chance d’avoir Moobeen Jeewa comme entraîneur, ce dernier les suit à la lettre, il leur donne des conseils et surtout il a beaucoup d’estime pour eux. Grâce au sport, mes enfants ont appris à avoir confiance en eux-mêmes, je dois dire qu’ils sont devenus plus matures et responsables », nous confie Nazira. 

Aujourd’hui, le plus grand souhait d’Azad et de Nazira, c’est de voir leurs enfants continuer à grandir dans la discipline, de progresser et surtout d’être des exemples pour la société.  Ally, Hakim, Hamza, Alia et Waleed continuent à s’entraîner avec ardeur. Ne soyez, donc, pas étonné d’entendre parler d’eux sur la scène internationale, dans les années à venir !

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