À 41 ans, Cader Mahomed a, pour ainsi dire, passé la moitié de sa vie sur une table de snooker. Pas encore, le numéro un du pays, mais il compte, toutefois, une vingtaine de trophées. Le dernier en date, il l’a remporté, il y a une semaine, face à Saleem Moosa.
Racontez-nous votre parcours dans le sport en général et le snooker en particulier ...
Comme tous les jeunes d’autrefois, je jouais au football dans les ruelles, sur les flancs de la montagne ou sur le plateau de la montagne. Je faisais le jogging sur le terrain de l’école Jean Lebrun. C’est à l’âge de 21 ans que j’ai débuté avec le snooker. C’était par pur hasard et je l’ai fait sous la férule d’un ami, alors responsable du Challenge Club, appartenant à la famille Hyderkhan, sis à la route Nicolay. Aussitôt, j’en ai pris goût. J’ai eu une licence de joueur auprès de la MBSF, en 2009. Quatre mois plus tard, j’ai enlevé le ‘1st division tournament’, au Gymkhana Club de Port-Louis. Sinon, j’aime garder la forme et j’ai quelques appareils à la maison pour la musculation. Les activités sportives font partie intégrante de ma vie.
Votre source de motivation ?
Il y en a quelques-unes. Ma famille, mon travail et mon mentor, Saleem Moosa. C’est un triumvirat qui me porte vers le haut.
Votre plus grande déception ?
De n’avoir pas encore été le numéro un de Maurice au snooker. Mais cela viendra.
La plus belle chose qui vous est arrivée ?
Sur le plan sportif, il y a les six titres de champion de Maurice et la douzaine de trophées majeurs récoltés. Sinon, la naissance de mes deux enfants reste de grands moments de ma vie.
Êtes-vous superstitieux ?
Non, pas du tout. C’est irrationnel de l’être !
Quelle place occupe Dieu dans votre vie ?
Une place de choix. Mais j’avoue que, tout en étant un bon croyant, je suis un mauvais pratiquant (rires). Sauf, pendant le mois du ramadan que je me mets au sérieux.
Ce qui vous attire le plus chez une femme ?
Sa politesse, sa beauté et son sens de l’humour.
La politique vous intéresse-t-elle ?
Plus maintenant. Depuis mon enfance, j’entends les mêmes personnes. Il n’y a pas de nouveau. C’est fou de nos jours.
Votre péché mignon ?
Le chocolat, que je me permets d’offrir à mon épouse… avant de le lui voler. (Rires).
Votre week-end idéal ?
Un petit campement dans un lieu paisible avec ma famille. Parties de pêche, me prélasser au soleil et n’avoir rien à faire.
Votre passe-temps ?
La natation. Je le fais à Pereybère et dans la piscine de la Plaine Verte.
Les chanteurs/chanteuses et chansons que vous fredonnez ?
Joe Dassin est mon préféré. J’aime la chanson « Et si tu n’existais pas ».
Vos équipes de football préférées ?
Liverpool et l’Argentine.
Un sportif mauricien et étranger que vous admirez ?
Saleem Moosa et Lionel Messi, deux joueurs au pied gauche magique, toute proportion gardée.
Vos attentes du sport mauricien ?
Il faut reconnaître que le nouveau ministre, Stéphan Toussain fait très bien. Il a des idées bien arrêtées. Il faut plus de sports pour la masse. Et je pense à ceux et celles qui sont âgés de 40 ans à monter. Une nation sportive à 80 %, d’ici 2025.
Que feriez-vous si vous étiez le ministre des Sports ?
Construire des gymnases dans le Nord de l’île. Mettre de la pression sur les éducateurs physiques (PE Teachers), afin qu’ils produisent des sportifs au niveau national. Comment les écoles catholiques le font et celles de l'État n’y arrivent pas ?
Une citation qui vous inspire ?
« Silence is bliss ».
Carte de visite
Nom : Mahomed
Prénoms : Abdul Cadet
Âge : 41 ans
Profession : Homme d’affaires dans le textile.
Situation de famille : Marié et père de deux enfants.
Réside : Plaine Verte.