
La judokate Christianne Legentil est rentrée bredouille des Championnats d’Afrique seniors qui se sont déroulés en Tunisie. Selon elle, sa cinquième place résulte d’un manque de compétition au plus haut niveau.
Pas de podium pour Christianne Legentil aux Championnats d’Afriques. La judokate d’origine rodriguaise, cinq fois médaillée d’argent, s’est contentée de la cinquième place dans la catégorie des moins de 52 kg.
Legentil s’est inclinée d’entrée face à la Marocaine Zahra Fatima El Qorachi, championne d’Afrique 2018. Repêchée, la protégée d’Anom Petrapermal remporte son combat contre l’Ivoirienne Sali Mata Fofana avant de courber l’échine face à l’Algérienne Meriem Moussa.
Elle ne cache pas sa déception et se dit inquiète pour son avenir. Sa contre-performance s’explique par le manque de stage et de compétition de haut niveau.
« J’ai tout donné dans mes combats. Mais, il me manquait quelque chose pour prendre le dessus sur mes adversaires. Je me suis entraînée à Maurice. Je n’ai pas eu de compétition de haut niveau depuis sept mois, ni de stage à l’étranger. Il y a même des judokas qui étaient étonnés de me voir à ces championnats, car ils croyaient que j’avais arrêté la compétition. J’ai remporté un des trois combats que j’ai disputés. Définitivement, je suis déçue. Mes adversaires progressent alors que moi, je piétine », explique-t-elle. « Il n’y a pas de miracle pour réussir. Il faut se frotter aux meilleurs pour progresser. Il est impératif d’avoir une préparation adéquate pour ce genre de compétition », ajoute-t-elle.
La championne de Maurice est dans le flou en ce qui concerne son avenir. « Il y a sept mois, j’étais dans le Top 30 du classement mondial des moins de 52 kg. À présent, je me retrouve à la 49e place. Je vise une qualification pour les Jeux olympiques 2020 de Tokyo. Comment est-ce que je pourrai récolter des points pour améliorer mon classement afin d’obtenir ma qualification pour les JO alors que je ne participe pas à des tournois internationaux ? La course pour une qualification olympique est plus difficile à moins de deux ans de l’évènement », s’insurge la jeune femme. Dans la foulée, elle devait souligner : « Je ne sais pas quelle sera la prochaine compétition internationale. »