Sanjay Dabydin a graduellement pris ses distances de la compétition sportive, surtout le handball, au niveau national. Cela, après avoir connu et vécu une riche carrière comme gardien de but, arbitre, entraîneur et membre de l’Association mauricienne de handball (MHA).
De son nom civil, Dharmendra Dabydin, mais communément appelé Sanjay, jouait au football et s’adonnait à l’athlétisme, dont les lancées, tout en pratiquant le judo. C’est dire que ce grand gaillard, corpulent, est un costaud. Après ses études à l’école Villiers René, il s’est joint au collège Royal de Port-Louis. « J’ai pris goût du handball, lors d’un exercice d’initiation, mais qui a vite tourné en une … rencontre de football », explique ce résident de Baie-du-Tombeau.
Les choses sérieuses ont commené, au sein de la Special Mobile Force (SMF), quand Michaël Narrensing a organisé un match contre les militaires d’une navire française, Jeanne d’Arc. « J’ai joué comme gardien de but et c’est à ce poste que j’ai terminé ma carrière de joueur. » La SMF a battu Jeanne d’Arc 31-29, avec Sanjay Dabydin stoppant deux penalties !
En 1993, il a pris ses distances du football en tant que gardien de but du FC Condor puis de Redoute SC. Mais il jouait toujours au handball au sein de la force constabulaire. Il agissait comme joueur-entraîneur de la Police. Mais avec l’entrée en vigueur de nouvelles lois pour les forces de l’ordre, la Police se retire des compétitions.
C’est au sein de l’AS Vacoas/Phoenix et dans peu de temps au Port-Louis Handball Club que le moustachu allait rebondir. « Nous avons des joueurs très capables, comme Dario Chavrimootoo, Jean-Daniel Ross et Benny Ithier. » L’homme a aussi évolué avec l’une des meilleurs équipes du handball de Maurice, l’Union Sportive Beau-Bassin/Rose-Hill.
Challenge Trophy et World beach handball
C’est parti pour des razzias nationaux. « Durant ma carrière de joueur, j’ai remporté quatre titres de champion, une douzaine de trophées et la médaille de bronze au Jeux de Iles de 1998 », se vante cet admirateur des Jeannot Dorasamy, Jimmy Anthony et Daniel Gerard, tous des colosses de cette discipline.
Cependant, Sanjay Dabydin n’a nullement négligé ses formations, d’arbitre, de coach et de juge. « J’ai suivi un stage de DTN à Cotonou, au Bénin, une formation au sein de la Fédération française de handball, je suis détenteur d’un brevet fédéral niveau 2, sans dire les nombreux 'crash courses' que j’ai suivis », avise l’époux de Brinda Seeburn.
Logiquement, Dabydin a eu la chance d’entraîner les jeunes. Que ce soit pour le Challenge Trophy, la Coupe des clubs champions de l’océan Indien, la Coupe du monde du beach handball, Dabydin a agi comme arbitre, entraîneur et technicien, tout en donnant un énorme coup de main, à l’ensemble de l’organisation.
Il s’est aussi associé pendant longtemps à Pamplemousses HBC. « Avec les filles de Pamplemousses, même si nous n'étions pas la meilleure équipe, on a pu produire des joueuses de classe et qui ont fait honneur au pays, lors des compétitions africaines et inter-îles », conclut ce fan de Tottenham Hotspur.