Plusieurs dirigeants de clubs de judo sont montés au créneau et réclament la tenue des élections au sein de la Fédération mauricienne de judo. Ils menacent de faire une grève de la faim.
Ils ne savent plus à quel saint se vouer. Plusieurs dirigeants de clubs ont vidé leur sac sur la situation actuelle du judo lors d’un point de presse tenu jeudi au Centre Social Marie Reine de la Paix à Port-Louis. Ils en ont ras le bol du ‘Caretaker Committee’, responsable de l’organisation de l’assemblée générale élective de la Fédération mauricienne de judo (FMJ). Les élections se font toujours attendre. « On continue à nous berner », s’insurge Alain Batterie, dirigeant du club de Briqueterie. Et de poursuivre : «Lors d’une rencontre en février dernier, le ‘Caretaker Committee et le ministère de la Jeunesse et des Sports, avaient promis des élections à la fin de mai, indépendamment du rapport du ‘forensic audit’. La tournure des évènements laisse présager qu’ils ne respecteront pas leur engagement. »
Dans la foulée, il devait souligner qu’il a eu recours à la justice pour trouver la lumière au bout du tunnel. « Nous avons logé une affaire en cour afin que les élections puissent se tenir. Nous attendons », dit-il. Avant d’ajouter : « Nous prévoyons de faire une grève de la faim pour nous battre pour nos droits si la situation reste inchangée.»
Joseph Mounawah, ancien directeur de la Fédération, a également montré du doigt le ‘Caretaker Committee’. «Il a failli dans sa tâche et n’a pas pu assumer sa mission. C’est le Caretaker Committee qui a demandé le report des élections, alors que le ministère voulait des élections pour finir avec le problème du judo. Un comité temporaire ne peut durer plus de trois mois. C’est une violation de la Sports Act », explique le dirigeant du club de Cassis.
11 clubs éligibles
Selon lui, il n’y a aucune raison de ne pas organiser les élections avec les 11 clubs en règle. «Nous avons huit clubs à Maurice et trois à Rodrigues qui sont éligibles à cette assemblée générale élective», précise Joseph Mounawah.
Concernant le rapport du ‘forensic audit’, dans lequel Joseph Mounawah est pointé du doigt, il a nié en bloc tout ce qu’on lui reproche. « Durant toutes ces années, je n’étais qu’un exécutant du comité directeur et non un décideur comme certains veulent le faire croire. J’ai perçu un salaire pour le développement du judo à Maurice. Je n’ai jamais pris une roupie d’un judoka durant mes 50 années passées comme entraineur.»
Pour Teddy Rita, rien d’anormal n’a été signalé dans les comptes de la Fédération de 2013 à 2016. « Nos comptes ont été audités par le Mauritius Sports Council et adoptés par l’assemblée générale. Ils ont été approuvés et envoyés au MSC, au ministère et au Comité olympique mauricien et au Registrar of Associations.
Le Caretaker Committee et le MJS ont décidé d’un commun accord de donner aux clubs jusqu’à fin novembre pour se mettre en diapason avec la Sports Act. Les élections n’auront pas lieu avant 2019.