"On peut affirmer que la Chine et le Japon sont deux des nations qui ont le plus progressé ces six ou sept dernières années", a assuré Sebastian Coe, le président britannique de la fédération internationale d'athlétisme (IAAF), lundi dans une interviewe à des agences de presse en marge des Jeux asiatiques à Jakarta.
"Pour moi, c'est très clair, ils progressent très bien. Si on avait parlé ici il y a dix ans d'athlète chinois courant en 9.8 secondes, vous auriez probablement estimé que c'était une grosse cote", a ajouté le dirigeant après la médaille d'or du Chinois de 28 ans Su Bingtian sur 100 mètres en 9 sec 92/100.
Le Japonais Ryota Yamagata, argenté en relais lors des JO-2016 derrière l'intouchable Jamaïcain d'Usain Bolt, a lui pris le bronze.
"Si vous regardez la fédération chinoise, ils ont eu une approche globale. Ils ont reconnu qu'ils avaient des trous dans leurs propres structures d'entraînement et se sont dit: +Hey, faisons le nécessaire pour amener le talent à notre table+. C'est une approche pragmatique. Ils se sont rendu compte de l'importance du coaching".
Su est ainsi désormais entraîné par l'Américain Randy Huntington. En natation, la star chinoise Sun Yang a elle fait appel au technicien australien Denis Cotterell qui lui a permis de s'emparer de plusieurs records et titres.
Coe s'est également montré assez optimiste sur le devenir de l'athlétisme mondial après le départ en retraite de la star mondiale, le charismatique Usain Bolt.
"Usain, c'est la performance plus la personnalité. Il faut que l'on aide les athlètes à raconter leurs histoires. Moi j'aime la boxe et si on avait discuté dans les années 1970, vous m'auriez probablement dit: ‘Mais bon sang, qu'est-ce qu'il va bien se passer après Muhammad Ali?+ Et en fait, Floyd Mayweather, Hagler, Hearns ont pris la suite. Est-ce qu'ils l'ont immédiatement remplacé? Non. Alors est-ce qu'on doit attendre des athlètes qu'ils prennent immédiatement le relais de Bolt? Non plus", a-t-il développé.