
Le technicien français, Cédric Rouleau qui en était à ses premiers championnats d’Afrique, indique que Maurice est passé près du podium par équipe. Professionnaliser la discipline pourrait aider à refaire du terrain sur les grandes nations comme l’Égypte et le Nigéria et pourquoi pas adapter le système scolaire pour que les plus jeunes puissent devenir des professionnels.
Est-ce que l’Association Mauricienne de Tennis de Table (AMTT) a pu répondre aux attentes organisationnelles de ces Championnats d’Afrique ?
L’AMTT s’est montrée à la hauteur de l’événement dans l’organisation du tournoi comme dans l’accueil des responsables de l’International Table Tennis Federation (ITTF) aussi bien que des athlètes et entraîneurs qui étaient à Maurice depuis plus d’une semaine. Les horaires de compétition ont été respectés. Aucun incident n’est à déplorer. C’est de bon augure pour Maurice qui accueillera les Jeux des Îles en juillet 2019.
Votre avis sur le bilan des pongistes mauriciens à ces Championnats d’Afrique ?
Nous terminons cinquième dans la compétition par équipe féminine et sixième en masculin. Allan Arnachellum et Brian Chan Yook Fo se sont fait sortir en quarts de finale en double-hommes. Idem pour Prathna Jalim et Oumehani Hosenally en double-dames. Dans le tableau simple, nous nous sommes arrêtés en 16èmes de finale. Nous aurions pu mieux faire mais la compétition reste féroce à cet échelon.
Qu’est-ce qui aurait pu être mieux ?
Nous aurions pu terminer à la quatrième place dans la compétition par équipe. L’équipe féminine a perdu 3 à 2 face à l’Afrique du Sud. Une victoire nous aurait propulsés en demi-finale. Mais, elles se sont bien rattrapées en battant l’Angola pour prendre la quatrième place. Nous ne pouvions espérer un podium que dans la compétition par équipe, car en double et simple, le Nigéria et l’Égypte ont dominé, comme on pouvait s’y attendre. Mais, face à des adversaires qui ont de l’expérience et du vécu, les pongistes mauriciens ont pu jouer. Cela ne peut que les aider.
Qu’est-ce qui manque aux Mauriciens pour pouvoir rivaliser avec les meilleurs d’Afrique ?
Il faut savoir que ces Égyptiens et Nigérians sont des joueurs professionnels. C’est ça leur métier. Pour que Maurice puisse atteindre ce niveau, il faudrait tout d’abord adapter le système scolaire pour que les plus jeunes puissent aspirer à devenir des professionnels sans mettre en péril leurs études. Pour les plus âgés, il faut plus de sorties à l’étranger, mieux encore, des stages de six mois, voire un an. Nous travaillons déjà sur ces aspects, mais il faut que nous puissions nous appuyer sur les autorités locales.