Judo – Forensic Audit - Cyril Godère : «Pourquoi avoir dépensé Rs 400 000 pour rien ?»

Le groupe contestataire composé de Joseph Mounawah, Alain Batterie, Cyril Godère et Tony Farrel n’a pas mâché ses mots à l’encontre du ‘caretaker committee’, mis en place pour organiser les élections au sein de la Fédération mauricienne de judo, lors d’un point de presse tenu jeudi au judo club de Cassis. Les suffrages sont prévus ce samedi au siège du Comité olympique mauricien à Trianon.

Cyril Godère, membre du club de Pointe –aux- Sables, est indigné que le caretaker committee présidé par François de Grivel ne prenne pas en considération les recommandations du rapport du Forensic Audit. Plus précisément le fait qu’aucun ancien membre de l’ancien comité ne peut faire partie du comité directeur qui sera constitué samedi. « Nous avons appris que des personnes qui ont siégé au sein de l’ancien comité de la Fédération participeront aux élections de samedi et seront candidats. C’est inadmissible », fustige Cyril Godère.

Dans la foulée, il s’interroge : « Pourquoi avoir dépensé Rs 400 000 pour rien ? Les recommandations du rapport du Forensic Audit ont été mises à la poubelle. C’est de l’argent jeté par la fenêtre. »
Par ailleurs, Cyril Godère se demande pourquoi le caretaker committee garde-t-il secret la liste des candidats. « Qu’est qu’il y a à cacher ? La liste aurait dû être publiée dans un journal, mais cela n’a pas été fait à ce qu’on sache. Il est clair que les procédures n’ont pas été respectées », dit-il.

Alain Batterie, dirigeant du club de Cité Briquetterie, est révolté qu’une personne radiée de la Fédération puisse être réintégrée. « Le cartaker committee n’a pas suivi les procédures », fait-il ressortir.

Joseph Mounawah, membre du club de Cassis, s’est appesanti sur la présence de plusieurs clubs fictifs.  « Plusieurs clubs ont des dirigeants, mais pas de judokas. Comment un club peut-il fonctionner sans judokas ? Maintenant, je comprends pourquoi certains ont autant insisté pour reporter les élections.  Il fallait gagner du temps. Un club doit avoir au moins un an d’existence pour pouvoir participer à l’assemblée générale élective de la Fédération. Il fallait donc favoriser un groupe de personnes en particulier », dénonce l’ancien entraîneur national.

Le groupe dissident ne compte pas rester les bras croisés.

Nos différentes tentatives pour obtenir une déclaration d’un des membres du caretaker committee ainsi que la liste des candidats sont restées vaines.