Avec une médaille de bronze et trois cinquième places, Maurice a pris la neuvième place devant 29 pays engagés aux Championnats d’Afrique, qui ont pris fin dimanche en Afrique du Sud. Le Directeur technique national, Baptiste Leroy est catégorique à l’effet qu’il faut tirer des leçons de cette expérience.
Les cadors ont été exactes au rendez-vous. Comme attendu, l’Algérie, la Tunisie et l’Égypte ont pris les trois premières places respectivement au classement. Maurice a obtenu une seule médaille de bronze par l’entremise de Priscilla Morand chez les moins de 48 kg. Kimberley Jean-Pierre (-63 kg), Hansley Adonis (-100 kg) et la jeune Tracy Durhone (+78 kg) ont passé tout près d’un podium. Ils terminent cinquième dans leurs catégories respectives. Dans la compétition par équipe, les locaux ont terminé au pied du podium. Christianne Legentil, qui a effectué son retour dans la compétition lors de ces championnats s’est contentée de la septième place dans la catégorie des moins de 57 kg.
L’heure est au bilan. Le Directeur technique national, Baptiste Leroy explique qu’il y a encore du travail à abattre. « Nous devons tirer des leçons de cette expérience. Il y a eu du positif mais aussi des failles à corriger. Nous allons bosser dur pour tout mettre au point pour les Jeux des Îles de l’océan Indien.»
Dans la foulée, le technicien français souligne : « Priscilla Morand est revenue de loin pour remporter son combat, grâce à un waza-ari à 30 secondes de la fin. Christianne Legentil a réussi un bon retour à la compétition. Elle est passée à deux doigts de la troisième place. Tracy Durhone n’a pas eu la partie facile face à une Algérienne expérimentée, médaillée du tournoi depuis 2010. Durhone a encore une belle marge de progression. Hansley Adonis avait lui affaire à un Jamaïcain costaud pour la troisième place. »
Selon le constat de Baptiste Leroy, les locaux ont affiché une certaine complexité lors des premiers jours de compétition. « Ils étaient très stressés. Cela se voyait lors des combats. Il faut aussi se rendre à l’évidence que comparativement à leurs adversaires, les Mauriciens manquent de frottement international. Lors de la compétition par équipe, nos judokas ont fait preuves de beaucoup de combativité », fait-il ressortir.
Avec les Jeux des îles qui approchent à grand pas, le technicien français a du boulot. « La préparation se poursuit. Nous avons moins de trois mois pour travailler nos faiblesses. Les judokas doivent être au top de la forme et psychologiquement forts pour le rendez-vous indianocéanique ».
Kevin Manoo