Médaillée d’or aux Jeux des îles à l’âge de 17 ans, en 2011 aux Seychelles, Sarah Sylva s’entraîne comme un beau diable dans l’espoir de rééditer cette performance huit ans plus tard, chez elle cette fois, lors de la 10e édition en juillet prochain.
Chaque matin, Sarah Sylva s’entraîne de 7 heures à 9 heures au Dojo à Grande- Rivière -Nord- Ouest. Au programme des séances de musculation et des entraînements d’endurance. Sur le tatami, place à la répétition de mouvements et des chutes ainsi que des exercices libres, entre autres. Son objectif est de faire honneur au pays en décrochant la médaille d’or, comme elle l’a fait à l’âge de 17 ans, aux Seychelles, en 2011.
En marge des Jeux des Îles de l’océan Indien à Maurice en juillet prochain, la judokate ne lésine pas sur les moyens pour être au top de sa performance. Elle intensifie les entraînements même si pour elle, ce n’est pas évident de jongler entre ses cours au Mauritius Institute of Education et sa carrière de sportive. Actuellement, Sarah recherche un diplôme en éducation physique. Sa plus grande ambition est d’enseigner cette matière dans un collège de l’avenir. Entretemps, elle essaie de faire son mieux pour exceller tant dans les études que sur le tatami face à de redoutables adversaires lors de multiples compétitions.
C’est à l’âge de six ans qu’elle découvre l’univers du Judo. « J’accompagnais mon père pour récupérer ma sœur Géraldine au Judo Club de Sainte Croix. Le tatami m’a attiré. J’ai eu un déclic en voyant les judokas à l’œuvre. Je voulais absolument faire ce sport. Et depuis je n’ai jamais lâché le judo, » dit-elle en un éclat de rire. Et de préciser que son parcours n’a pas été facile à ses débuts dans cette discipline sportive mais que graduellement elle a pu s’y frayer un chemin.
Patience et sacrifices sont les maitres-mots, renchérit la judokate, qui avoue d’emblée que sans l’encouragement de sa mère, elle n’ aurait sans doute pas pu faire carrière dans le judo. Troisième enfant d’un père employé à la Cathédrale St Louis de Port-Louis et d’une mère jardinière, Sarah Sylva participe à son premier combat à l’âge de 7 ans dans la catégorie poussin lors d’un championnat national. En 2007, elle décroche une médaille d’argent pour son premier tournoi à l’île de la Réunion dans la catégorie des cadettes. S’ensuivent les entraînements pour participer à d’autres compétitions. À 17 ans, elle participe pour la première fois aux Jeux des Îles des Seychelles et elle remporte la médaille d’or.
En 2015, Sarah Sylva a un abcès au bras. Elle perd son combat en individuelle face à son adversaire qui est une Française. La douleur est insupportable mais ce n’est pas pour autant qu’elle ne rafle pas la médaille d’argent.
En 2017, cap sur Abidjan pour les Jeux de la Francophonie. Elle est appelée à remplacer une judokate mauricienne qui s’est fait opérer. Sarah Sylva n’est pas préparée. Mais elle revient à Maurice avec une médaille de bronze.
Bénéficier de l’assistance du Trust Fund for Excellence in Sports (TFES) depuis l’âge de 14 ans, permet à Sarah Sylva de faire ses preuves et de s’en sortir pour un meilleur avenir au niveau professionnel et pour poursuivre sa passion pour le judo.