«J’ai senti que je n’étais pas la bienvenue. » L’haltérophile Emmanuella Lent, 34 ans, a repris la compétition lors des Championnats nationaux (7-8 décembre), mais a dû concourir hors-concours, car elle s’était effacée pendant une année, dû à sa grossesse.
Remontée, elle l’est. « Je n’ai jamais dit que j’arrêtais. Je suis athlète, certes, mais également femme et maman. Une athlète a le droit d’accoucher. Me faire participer hors-concours alors que je n’ai jamais eu un cas de dopage ni n’ai-je été bannie pour une quelconque faute est une humiliation pour moi », confie-t-elle.
Ce qui ne la démotive pas pour continuer. « J’ai signifié à la fédération mon intention de continuer à m’entraîner et à représenter le pays lors des compétitions internationales. À elle maintenant d’informer la WADA pour qu’on puisse suivre mes mouvements et me contrôler », souligne-t-elle.
Cette maman de trois enfants a en ligne de mire les Championnats d’Afrique de 2020.
Lors des Championnats nationaux, elle était l’unique participante chez les -71 kilos et a soulevé la barre à 50 kg à l’arraché et 70 kg à l’épaulé-jeté pour un total olympique de 120 kg. « Ce n’est pas mal pour une athlète qui est restée éloignée longtemps de l’entraînement », précise-t-elle.
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