Deux titres de vice-champion du monde et trois médailles de bronze lors des deux éditions des Championnats du monde où Maurice était représenté. Voici le bilan des kickboxeurs mauriciens lors de l’année 2019. Les jeunes ont démontré des signes encourageants pour l’avenir.
Fabrice Bauluck et Cédrick Dinally sont tous deux vice-champions du monde de low-kick. Le premier a certes perdu son titre mondial chez les moins de 54 kg, mais il fait toujours partie des meilleurs. Lors des Championnats du monde de low-kick, en Bosnie en octobre, Fabrice Bauluck avait atteint la finale avant de s’incliner contre le Russe Dongak Torepchi.
Quant à Cédrick Dinally, il a démontré qu’il est de retour au premier plan. En Bosnie, le jeune homme a pris la médaille d’argent chez les moins de 51 kg, après s’être incliné en finale contre le Russe Anton Salchak. Toujours en Turquie, Warren Robertson avait, lui, quitté la compétition en demi-finale chez les moins de 57 kg, après avoir été éliminé par le Kirghize Avazbek Amanbekov. Le Mauricien avait tout de même remporté la médaille de bronze.
Pour la première fois, des Mauriciens étaient en action lors des Championnats du monde de full-contact, qui ont eu lieu en Turquie, en novembre. Anaëlle Coret est entrée dans l’histoire du kick mauricien en devenant la première femme médaillée aux Mondiaux seniors. Chez les moins de 56 kg, elle a remporté le bronze après avoir chuté en demi-finale contre la Britannique Tenesse Randall.
Chez les messieurs, Cédrick Dinally a également remporté une médaille de bronze. Il s’est incliné en demi-finale contre le Kazakh Shagban Yerlan, mais ayant débuté sa compétition dans le dernier carré, il a été médaillé. Warren Robertson et Fabrice Bauluck ont également participé à ces Championnats du monde de full-contact, mais n’ont pas été en mesure d’atteindre le dernier carré. En avril, en Turquie, Fabrice Bauluck s’était imposé contre le Kazakh Salimgerey Zhanali en finale des moins de 54 kg en full-contact, pour ainsi prendre l’or. En juin, lors de la Bestfighter WAKO World Cup, en Italie, Fabrice Bauluck s’était signalé, remportant l’or en low-kick, en venant à bout du Russe Sergei Belik en finale. Warren Robertson avait également remporté l’or en Italie, tandis que Cédrick Dinally avait remporté l’argent, s’inclinant en finale contre le Russe Aleksei Spirin.
Anaëlle Coret : Historique !
Anaëlle Coret a écrit une nouvelle page de l’histoire du kick-boxing mauricien. Elle est la première mauricienne à avoir remporté une médaille lors d’une édition senior des Championnats du monde. En Turquie, en novembre, elle a participé aux Championnats du monde de full-contact. En huitièmes de finale des moins de 56 kg, elle a disposé de la Marocaine Chaimaa Belkasmi à l’unanimité des juges. En quarts, la Mauricienne n’a pas tremblé face à la Française Jennifer Trioreau, s’imposant une nouvelle fois par 3 à 0.
Elle s’est hissée en demi-finales, où elle était opposée à la Britannique Tenesse Randall. La Mauricienne n’a pas fait le poids, mais ayant atteint la demi-finale, a tout de même remporté la médaille de bronze. Elle devra être suivie avec attention lors des prochaines compétitions.
Elle espère remporter l’or dans deux ans. « Lors des prochains Championnats du monde, je vise la médaille d’or. Je suis contente d’avoir remporté la médaille de bronze, mais je veux terminer sur la plus haute marche du podium. Je vais travailler dur pour y arriver », dit-elle.
Questions à… Fabrice Bauluck : «Une année riche en expérience»
Fabrice Bauluck n’a pas été en mesure de conserver son titre mondial des moins de 54 kg, mais 2019 n’a pas été une mauvaise année pour lui. Il revient également sur la saison dans son ensemble et précise que les jeunes Mauriciens ont le potentiel de briller à l’avenir.
Comment avez-vous trouvé votre saison ?
Dans l’ensemble, cela n’a pas été une mauvaise saison. L’objectif était certes de conserver mon titre mondial, mais malheureusement cela n’a pas été possible. Cependant, cela reste tout de même une année satisfaisante. Une telle expérience me permettra de progresser. Nous avons vécu beaucoup de situations, bonnes et moins bonnes. L’année a été riche en expérience.
En 2019, une nouvelle page de l’histoire du kickboxing féminin a été écrite, avec la médaille d’Anaëlle Coret…
Cela fait un bon bout de temps que nous misons sur le kick-boxing féminin. Anaëlle Coret est un peu le fer de lance du kick-boxing mauricien et je suis certain qu’elle peut devenir championne du monde. Nous continuerons à investir sur les jeunes et surtout les filles, car il y a du potentiel à Maurice. Le nombre d’adeptes est aussi en hausse, ce qui est une très bonne chose pour l’avenir.
L’entraîneur national Judex Jeannot a précisé que le niveau est en hausse sur le plan international. Les boxeurs mauriciens pourront-ils rester compétitifs avec les facilités dont nous disposons à Maurice ?
C’est une réalité que nous sommes un pays où les moyens sont limités, mais je suis confiant que nous pourrons rester au contact des meilleurs. Il y aura quelques ajustements à faire, mais nous avons un groupe avec un fort potentiel. La plupart des boxeurs de l’équipe sont jeunes et l’expérience de cette année leur permettra de progresser davantage.
Qu’attendez-vous de la saison 2020 ?
L’année 2020 sera l’année de la préparation pour moi avant de tenter de reprendre mon titre mondial en 2021. Ce sera intéressant pour moi, car j’ai vu comment progresse le niveau mondial. Il y a des jeunes qui sont costauds et je ne peux rester sur mes acquis, sinon il sera difficile pour moi de remporter à nouveau ce titre. Je vais continuer à m’entraîner dur et à faire les ajustements qu’il faut, afin de mettre toutes les chances de mon côté lors des prochaines compétitions.