2019 a été une bonne année pour l’haltérophilie mauricienne, avec des succès aux Jeux des Îles, lors des Jeux Africains et des podiums aux Championnats d’Afrique.
2019 était l’année des Jeux des Îles de l’océan Indien, que Maurice a accueillis en juillet dernier. En 2015, les haltérophiles mauriciens avaient remporté 21 médailles d’or. Ce record a été battu avec 22 en 2019. Au classement de la discipline, les haltérophiles mauriciens ont terminé deuxième derrière Madagascar, qui en a remporté 24. La chef de file Roilya Ranaivosoa s’est montrée impériale chez les 49kg. En plus de ses trois médailles d’or, elle a battu trois records des Jeux.
Les leveuses de fontes ont aussi apporté leur pierre à l’édifice dans la quête des médailles africaines. Au Caire en Égypte, elles ont ramené la bagatelle de neuf médailles d’argent. Roilya Ranaivosoa a perdu sa couronne africaine aux dépens de l’Égyptienne Heba Ahmed. La Mauricienne avait soulevé une barre de 71kg à l’arraché, 93kg à l’épaulé-jeté et un total de 164kg dans la catégorie des moins de 49kg.
Chez les moins de 76 kg, Alison Sunee a subi la loi de Sara Ahmed, se contentant ainsi de la deuxième place avec une performance de 86kg à l’arraché, 105kg à l’épaulé-jeté et un total olympique de 191kg. De son côté, Shalinee Valaydon n’a rien pu face à l’Égyptienne Halima Abbas chez les plus de 87kg. Elle est montée sur la deuxième marche grâce une barre de 95kg à l’arraché, 115kg à l’épaulé-jeté et un total olympique de 210kg.
Lors des Jeux Africains, au Maroc, en août dernier, Roilya Ranaivosoa a pris sa revanche sur Heba Ahmed. La Mauricienne a remporté trois médailles d’or, grâce à une performance de 75 kg à l’arraché, 94 kg a l’épaulé-jeté et un total de 169 kg. Ketty Lent a remporté trois médailles de bronze chez les moins de 71 kg. Idem pour Alison Sunee chez les moins de 76 kg.
Lors des Championnat du monde Youth et cadets, à Las Vegas en mars, Willem Émile est entré dans l’histoire de ce sport à Maurice. Il est devenu le Mauricien le mieux classé aux Championnats du monde, lui qui a terminé à la quatrième place.
Zoom…Roilya Ranaivosoa : la dame de fer toujours au sommet
Roilya Ranaivosoa a une nouvelle fois fait honneur à Maurice en haltérophilie. Comme en 2018, elle a été un symbole de régularité, enchaînant les bonnes performances. Si 2019 n’avait pas démarré de la meilleure des manières pour elle qui a perdu le titre de championne d’Afrique aux dépens de l’Égyptienne Heba Ahmed chez les moins de 49kg en avril au Caire, Roilya Ranaivosoa n’a pas baissé les bras.
Lors des Jeux des îles de l’océan Indien en juillet dernier à Maurice, elle a remporté trois médailles d’or, soulevant une barre de 80 kg à l’arraché et 97 kg à l’épaulé-jeté pour un total olympique de 177 kg. Une performance de haute facture, battant au passage les trois records des Jeux des Îles de l’océan Indien (JIOI) pour sa catégorie.
Lors des Jeux africains, en août au Maroc, la Mauricienne a pris sa revanche sur Heba Ahmed. En effet, Roilya Ranaivosoa a remporté trois médailles d’or grâce à ses 75 kg à l’arraché, 94 kg a l’épaulé-jeté et son total olympique de 169 kg. Pour l’heure, elle se concentre sur sa qualification pour les Jeux Olympiques 2020, où elle est bien placée en tant que meilleure de sa catégorie en Afrique.
Questions à…Ravi Bhollah : «Une très bonne année»
L’entraîneur national Ravi Bhollah souligne que 2019 a été une année riche en succès pour l’haltérophilie mauricienne. Il précise que 2020 s’annonce aussi très chargée.
Comment avez-vous trouvé les performances en 2019 ?
2019 a été une très bonne année et les performances sont là pour justifier cette bonne saison. Les Jeux des Îles étaient l’objectif principal, ensuite nous avons vu de bonnes performances aux Jeux africains. La cerise sur le gâteau a été la quatrième place de Willem Émile aux Championnats du monde Youth. Les records africains étaient planifiés mais terminer au pied du podium était un bonus. À l’avenir, nous pouvons viser une médaille aux Championnats du monde cadets.
Les Mauriciens peuvent-ils briller sur la scène mondiale ?
Il est malheureux que le dopage ait gangrainé l’haltérophilie lors des précédentes années. Toutefois, l’écart entre les athlètes propres et ceux qui ne le sont pas diminue. Si la discipline est propre à 100%, Maurice a ses chances de remporter des médailles.
Il y a plusieurs cas de dopage sur le plan international. Comment cela impacte-t-il Maurice?
Plusieurs pays font face à des limitations, tandis que certains ont été suspendus. Cela joue en notre faveur, car cela libère des places qualificatives pour les grandes compétitions. Pour les Jeux Olympiques de Tokyo, Roilya Ranaivosoa est bien placée pour décrocher sa qualification, étant la meilleure en Afrique dans sa catégorie.
Qu’attendez-vous pour 2020 ?
2020 sera une année chargée, surtout lors des six premiers mois. La qualification pour Tokyo 2020 prendra fin en avril. Tous les continents organiseront leurs championnats. Nous accueillerons les Championnats d’Afrique en avril. Nous devrons peut-être faire l’impasse sur les Championnats du Commonwealth, qui auront lieu en mars à Nauru, car ils auront lieu peu avant les Championnats d’Afrique. Le voyage en Océanie pourrait être néfaste pour nos haltérophiles. Le projet menant à Paris 2024 débutera également cette année.
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