L’Association mauricienne de tennis de table a sorti la tête de l’eau en 2019. Si les pongistes féminines se sont montrées à la hauteur tant sur la scène internationale que continentale, le maigre bilan aux derniers Jeux des îles de l’océan indien en juillet dernier laisse à désirer.
L’année 2019 a été marquée par la première victoire mauricienne dans un tournoi World Junior Circuit, lors du Ghana Open en avril dernier. Celle-ci porte les griffes de Prathna Jalim. Associée à l’Indienne Diya Parag Chitale, la Mauricienne a remporté deux breloques d’or dans le tournoi par équipes et en double dames, mais aussi une en argent en simple dames.
Aux championnats d’Afrique jeunes, toujours au Ghana en avril, les pongistes féminines ont fait honneur au quadricolore en ramenant deux médailles de bronze. Une dans la compétition par équipes et en double dames avec la paire Oumehani Hosenally/Prathna Jalim. En août dernier, l’équipe nationale féminine a réussi l’exploit de se qualifier pour les Championnats du monde 2020 prévus en Corée du Sud en mars prochain. Une qualification rendue possible grâce à l’excellente cinquième place aux Jeux africains au Maroc. L’équipe masculine s’est, elle contentée de la quatorzième place.
Par ailleurs, six pongistes, notamment Prathna Jalim, Caroline Ramasawmy, Oumehani Hosenally, Allan Arnachellum, Brian Chan Yook Fo et Akhilen Yogarajah ont également eu l’occasion de participer aux Championnats du monde en Hongrie en avril dernier. Cependant, la prestation de nos pongistes aux derniers Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI) en juillet dernier à Maurice a laissé un goût amer. Si, en 2015, Maurice avait décroché trois médailles d’or, on en dénombre une seule en 2019. La paire Rhikesh Taucoory/Widaad Gukhool a réussi à sauver les meubles en briguant le précieux métal en double mixte. L’Association mauricienne de tennis de table compte également deux médailles en argent (double hommes et par équipe féminine) et trois médailles de bronze en double mixte, simple dame et par équipe masculine.
Prathna Jalim : la pépite locale
L’année 2019 a été faste pour la pongiste Prathna Jalim. Considérée comme une des étoiles montantes, elle a ajouté son nom dans l’histoire du tennis de table local. En avril dernier, Prathna Jalim a été la première Mauricienne à monter sur la plus haute marche du podium dans un tournoi à l’échelon du World Circuit Junior lors du Ghana Open.
Prathna Jalim, qui a pour bilan deux médailles d’or et une en argent, s’est associée à l’Indienne Diya Parag Chitale. Le duo indo-mauricien s’est distingué en remportant le tournoi par équipes et en double dames. En simple, Prathna Jalim s’est dû contenter de la médaille d’argent après avoir perdu la finale face à sa coéquipière, Diya Parag Chitale.
La Mauricienne a également brillé lors des Championnats d’Afrique Jeunes qui ont eu lieu au Ghana. Avec Ivanah Descann et Oumehani Hosenally, elles ont décroché le bronze dans la compétition par équipe. La sociétaire de l’ASPC Nîmes en France a également récolté la médaille de bronze en double dames, associée à Oumehani Hosenally.
Aux derniers Jeux des îles de l’océan Indien, Prathna Jalim demeure la seule à avoir remporté une médaille dans le tournoi individuel. Elle a remporté le bronze en simple dames. Cette dernière compte également une médaille d’argent dans le tournoi par équipe féminine.
Cédric Rouleau : «Les pongistes n’ont pas chômé»
Si la prestation aux derniers Jeux des îles de l’océan Indien n’est pas fameuse, le Direc-teur technique national, Cédric Rouleau, affiche tout de même la satisfaction. Le technicien français est d’avis que les pongistes féminines possèdent un énorme potentiel.
Quel constat faites-vous de cette année 2019 ?
Le bilan est très satisfaisant. Les pongistes n’ont pas chômé durant l’année. Les médailles décrochées aux Championnats d’Afrique Jeunes et lors du Ghana Open sont prometteuses. Il y a également la bonne cinquième place de l’équipe féminine aux Jeux africains au Maroc avec une qualification aux Championnats du monde de 2020 à la clé.
Le point noir demeure la performance aux Jeux des îles de l’océan Indien avec une seule médaille d’or dans l’escarcelle. Qu’est-ce qui n’a pas marché ?
La prestation a été moyenne avec seulement une médaille d’or. On est tombé sur d’excellents pongistes maldiviens, avec une vice-championne du monde dans leur sélection. Sans les Maldives, je suis d’avis qu’on aurait pu remporter quatre médailles d’or.
À quoi peut-on s’attendre pour cette nouvelle année ?
J’ai été informé que nous avons une invitation pour les Jeux olympiques de Tokyo 2020. C’est une très bonne nouvelle. Les filles ont démontré qu’elles ont un très bon potentiel. Elles sont à la 48e place au classement mondial. Il faudra continuer dans cette direction. Ce sera une année très chargée avec plusieurs compétitions à l’étranger, notamment le Top 16 en Tunisie en février, les Championnats du monde en Corée du Sud en mars et les Championnats d’Afrique en avril. Il faudra également continuer le déve-loppement local avec l’ouverture de plusieurs centres régionaux.