Le président du Comité olympique mauricien estime que le sport doit avoir la même considération que les autres secteurs dans le cadre de la relance des activités du pays après la Covid-19. Philippe Hao Thyn Voon demande à ce qu’on ne touche pas aux allocations fédérales, car elles sont nécessaires pour remettre le sport local sur pied.
Comme toute la communauté sportive, le président du Comité olympique mauricien (COM) retient son souffle concernant le Budget 2020 - 2021 qui sera présenté le jeudi 4 juin. « Je m’attends à ce que le sport bénéficie d’une enveloppe conséquente pour que les activités puissent reprendre comme dans les autres secteurs. Compte tenu de la situation sanitaire, ce sera difficile d’organiser les compétitions et autres manifestations de sitôt. Cependant, les athlètes doivent reprendre l’entraînement individuel ou en petit groupe, dépendant des dispositions prises au niveau de leurs fédérations respectives, tout en respectant les mesures qui seront imposées. Ces athlètes devront pouvoir bénéficier de toutes les facilités nécessaires, afin de s’entraîner dans les conditions adéquates », explique Philippe Hao Thyn Voon.
Dans la foulée, il souligne que le sport doit être logé à la même enseigne que tous les autres secteurs en ce qui concerne la relance. « Le sport est aussi important. Les athlètes mouillent leurs maillots dans les compétitions pour faire flotter haut le quadricolore sur l’échiquier international. De plus, la pratique du sport ne concerne pas uniquement les sportifs de haut niveau, mais aussi les jeunes qui caressent l’ambition de porter les couleurs du pays. Le sport est également un excellent moyen pour combattre les fléaux de notre société qui font énormément du tort à notre jeunesse et les inculquer des valeurs. Pour résumer le tout, l’activité physique est bénéfique pour la santé et c’est pourquoi le sport doit avoir la même considération que les autres secteurs. »
Si la plupart des dirigeants se préparent à une baisse de leurs enveloppes pour l’année financière 2020 - 2021, en revanche le président du COM est catégorique : « Les budgets des fédérations ne doivent pas être réduits. » Il estime que les fédérations ont besoin de financement pour se remettre sur pied après le déconfinement. « Nous devons mettre les bouchées doubles pour rattraper les retards. Il y a un gros travail à abattre en vue des prochaines échéances, notamment les Jeux olympiques, les Jeux de la Francophonie, les Jeux du Commonwealth ainsi que l’organisation des Jeux de la Commission Jeunesse et Sportive de l’océan Indien 2021 qui a été confiée à Maurice, entre autres. Les fédérations doivent préparer leurs athlètes. Nous devons nous mettre dès maintenant au travail pour les Jeux des îles de l’océan Indien 2023, car nous avons le titre à défendre. »
Par ailleurs, Philippe Hao Thyn Voon demande aux dirigeants des fédérations d’être sérieux et de travailler dans l’intérêt de leurs disciplines et leurs athlètes. « Il y a beaucoup de sportifs qui sont démotivés et veulent abandonner le sport après cette période difficile. Ce sera donc notre rôle de les soutenir et les encourager. De surcroit, nous ne devons pas laisser tomber les jeunes. » Le COM, qui a repris ses activités il y a une semaine, compte aider du mieux qu’il peut, les sportifs ainsi que les fédérations à se relever de cette crise.
Les élections en avril 2022
Les élus des derniers suffrages du Comité olympique mauricien (COM), en 2017, resteront en poste plus longtemps que prévu. Suite au renvoi des Jeux olympiques pour 2021, en raison de la Covid-19, le Comité International Olympique (CIO) autorise ses Comités nationaux olympiques d’organiser leur assemblée générale élective dans un délai de six mois après le rendez-vous japonais. La Charte olympique stipule que le CNO doit effectuer cet exercice dans un délai de six mois après chaque JO. Donc, logiquement, les élections du COM devraient avoir lieu d’ici avril 2021. Avec la dérogation d’une année accordée par le CIO, les suffrages du COM se tiendront finalement, en avril 2022.