Alors que le sport avait repris ses couleurs sur la scène locale, un nuage sombre s’abat de nouveau avec l’arrêt des compétitions et des séances d’entraînement jusqu’à nouvel ordre. Les infrastructures sportives, gérées par le Mauritius Sports Council, sont fermées depuis lundi suite aux cas locaux de Covid-19.
Le m i n i s t è r e d e l’Autonomisation de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs joue la carte de la prudence. Pas question de prendre de risque. D’où la décision de mettre en mode pause les compétitions et les séances d’entraînements avec effet immédiat. Un communiqué dans ce sens a été envoyé aux fédérations et organisations sportives lundi.
« Nous avons communiqué les directives aux fédérations et organisations sportives. Les sites d’entraînements et de compétitions sont fermés. Nous voulons à tout prix éviter les regroupements qui sont inévitables dans le sport. Nous allons suivre la situation de très près. Nous aurons réunion lundi prochain pour faire le point sur la situation. Si nous voyons qu’il n’y a Le m i n i s t è r e d e l’Autonomisation de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs joue la carte de la prudence. Pas question de prendre de risque. D’où la décision de mettre en mode pause les compétitions et les séances d’entraînements avec effet immédiat. Un communiqué dans ce sens a été envoyé aux fédérations et organisations sportives lundi.
« Nous avons communiqué les directives aux fédérations et organisations sportives. Les sites d’entraînements et de compétitions sont fermés. Nous voulons à tout prix éviter les regroupements qui sont inévitables dans le sport. Nous allons suivre la situation de très près. Nous aurons réunion lundi prochain pour faire le point sur la situation. Si nous voyons qu’il n’y a aucun risque, les activités pourront reprendre », déclare le ministre Stephan Toussaint.
La MFA propose des matchs à huis clos
Plusieurs compétitions initialement prévues pendant le week-end ont été soit reportées ou carrément annulées. Les finales de la Coupe de la République de basket-ball qui devaient se jouer dimanche au gymnase de Phoenix ont été repoussées à une date ultérieure. Idem pour le tournoi à handicap de tennis de table prévu au Centre national de Beau-Bassin entre autres. Chamboulement au niveau du calendrier d’activités. Face à cette situation, les Fédérations seront donc appelées à revoir leur programme. « Nous allons devoir reprogrammer les finales de la Coupe de la République. Le deuxième tour de la Super League devait reprendre mardi. Mais avec la fermeture du gymnase, le calendrier est définitivement chamboulé. De plus, nous ne savons pas pour combien de temps que cela durera », souligne Hedley Han, président de la Fédération mauricienne de basket-ball. Le président de l’Association mauricienne de volley-ball (AMB),
Fayzal Bundhun, pour sa part, craint que les sportifs ont à revivre le même cauchemar que l’an passé. « Nous sommes obligés d’arrêter le championnat en espérant que les joueurs pourront retrouver le parquet dans pas longtemps. Croissons les doigts pour ne pas avoir à revivre l’épisode de 2020. Cela casse le rythme. D’autant plus qu’ils ne pourront avoir des séances d’entraînements collectifs. Nous avons déjà tout organisé pour la première compétition de beach-volley de la saison 2021 dimanche, mais elle ne pourra finalement pas avoir lieu », déclare-t-il.
Au niveau de la Mauritius Football Association, on évoque l’éventualité de jouer les tournois à huis clos. « Il n’y aura pas de match ce week-end. Nous allons attendre la semaine prochaine pour voir si tout rentre dans l’ordre. Au cas contraire, nous allons discuter avec le ministère pour voir si nous pouvons organiser les rencontres sans spectateurs. Nous sommes à quelques journées de la fin des championnats et nous voulons les terminer. Cela même si nous devons organiser les matchs sur le terrain de la MFA à Trianon », déclare l’assistant secrétaire général, Nazir Bowud.
Réactions des sportifs
Richarno Colin : « Je suis en pleine préparation pour les JO »
« Je ne sais pas comment cela va se passer avec la fermeture du Centre national de boxe, car je suis en pleine préparation pour les Jeux olympiques de Tokyo. Je dois continuer à m’entraîner même seul. Le rendez-vous japonais approche à grand pas. Je n’ai pas encore pris connaissance de ce qu’a décidé l’Association mauricienne de boxe et le Directeur technique national en ce qui concerne le programme d’entraînement. »
Noemi Alphonse : « Je vois Tokyo s’éloigner »
« J’ai été bouleversée en apprenant que le stade sera fermé jusqu’à nouvel ordre. Il y a un gros travail qui a été abattu après le confinement pour qu’on retrouve notre niveau. Et voilà qu’on se retrouve face à une telle situation. Plusieurs athlètes ont déjà réalisé les minimas pour les prochains Jeux Paralympiques et on doit valider notre billet lors des compétitions internationales. Nous ne pouvons même pas nous déplacer. Je vois Tokyo s’éloigner. »
Julien Paul : « Retourner à la méthode confinement »
« Déjà privé de compétitions internationales, maintenant, je ne pourrais pas m’entraîner au gymnase. Ce sera assez compliqué. Nous allons devoir retourner à la méthode confinement avec des séances d’entraînements en ligne. Nous aurons une seule session alors qu’on s’entraîne deux fois par jour au gymnase. De plus, nous n’allons pas pouvoir entraîner avec nos raquettes à la maison. Ce sera que des exercices pour garder la forme. »
Roilya Ranaivosoa : « Je dois être suivie par mon entraîneur »
« Je dois valider mon billet pour les JO de Tokyo lors des prochains Championnats d’Afrique prévus du 1er au 8 avril prochains à Madagascar. J’ai un avantage au classement africain sur ma principale adversaire et je dois le conserver. Je dois donc me préparer dans des conditions adéquates pour être à mon meilleur niveau pour cette compétition. Certes, j’ai des équipements à la maison et je peux m’entraîner. Cependant, je suis dans une phase importante de préparation et je dois peaufiner ma technique. Je dois impérativement être suivi par mon entraîneur. Dans ce cas, la fermeture du Centre national d’haltérophilie pose problème. »