Plusieurs Mauriciens nourrissent le rêve de représenter Maurice lors des prochains Jeux olympiques (23 juillet – 8 août 2021) et paralympiques (24 août – 5 septembre 2021). Toutefois, avec le nouveau confinement à Maurice et les restrictions sur les voyages, c’est un vrai parcours du combattant qui se présente à eux.
Richarno Colin est déjà qualifié pour les Jeux olympiques (JO) de Tokyo 2020 et plusieurs autres athlètes mauriciens ont toujours leurs chances de s’envoler pour l’aventure japonaise. Parmi, on retrouve le boxeur Merven Clair, le badiste Julien Paul, l’haltérophile Roilya Ranaivosoa, la judokate Christianne Legentil et les handisportifs, Anais Angeline, Brigila Clair et Noemi Alphonse, entre autres. Cependant, en raison du nouveau confinement, ils ne peuvent plus s’entraîner normalement, encore moins se rendre à l’étranger pour valider leur billet.
Les Championnats d’Afrique d’haltérophilie sont prévus début avril à Madagascar. En tête au classement africain, Roilya Ranaivosoa doit y participer pour valider sa place pour Tokyo. « Certes, je suis actuellement en position de qualifiée, mais mon adversaire principale est Malgache. Elle sera présente aux Championnats d’Afrique. Si je ne participe pas et qu’elle réalise une bonne performance, je peux perdre ma place pour les JO », souligne-t-elle. Julien Paul doit participer à un maximum de tournois pour engranger des points et rester en tête du classement continental. « Ne pas disputer de tournois internationaux et ne pas pouvoir s’entraîner au gymnase s’annonce problématique. Il y aura des entraînements en ligne, mais je ne pourrais pas m’entraîner avec une raquette, ce qui pose un gros problème », indique le badiste. Merven Clair est toujours en course. Comme Richarno Colin, il doit disputer des combats face à des adversaires de niveau mondial afin de se préparer au mieux. « Je ne peux qu’attendre et espérer que la situation nous permette de reprendre notre préparation et que je puisse me qualifier », explique Merven Clair.
Les handisportifs doivent se rendre en Suisse pour un Grand Prix qui aura lieu du 14 au 24 mai afin de valider leur qualification pour les Jeux paralympiques. « Plusieurs athlètes ont déjà réalisé les minima pour Tokyo et nous devons valider notre billet lors des compétitions internationales, mais nous ne pouvons pas nous déplacer. Je vois Tokyo s’éloigner », souligne Noemi Alphonse. Vivre à l’étranger n’est pas forcément synonyme de parcours plus facile.
La judokate Priscilla Morand, bien placée pour se qualifier pour les JO, se retrouve dans un autre cas de figure. Habitant en Suisse, elle peut se rendre dans certains pays. Cependant, elle se retrouve souvent à mettre la main à la poche pour financer sa participation à différentes compétitions à travers l’Europe. De plus, parfois elle doit faire l’impasse sur certains tournois importants en raison du coût élevé des déplacements.