Traileurs en confinement : Comme des lions en cage

By . DefiSports Mardi 16 Mars 2021 Sports individuels O commentaire 0 views

 Le confinement aura un peu plus d’impact sur les traileurs et traileuses. Ces athlètes, habitués à concourir et à s’entraîner à la course à pied sur longues distances en milieu naturel, se retrouvent coincés chez eux. S’ils le vivent mieux que l’an dernier, mais un lockdown au-delà du 25 mars les mettraient mal à l’aise.

Jonathan Cotte « J’ai hâte d’aller respirer l’air frais des gorges de la Rivière-Noire »

Le champion de la Ligue de Trail de 2020 est impatient de reprendre les entraînements en plein air. Jonathan Cotte se remet d’une entorse à la cheville et souhaite retrouver au plus vite les sentiers et les parcours en pleine nature. Jonathan Cotte a été couronné champion de la Ligue de Trail en 2020 avec 821 points. Soit cinq de plus que Rawin Ragoo. Le confinement arrive à point nommé pour lui, car il est actuellement blessé. « C’est un mal pour un bien dans mon cas. J’ai eu une entorse à la cheville et je vais en profiter pour terminer ma convalescence », dit-il. N’empêche que de rester à la maison apporte un rude coup au moral de tous les traileurs. « On peut tenir deux semaines. Mais, plus ça va être très dur. J’ai hâte d’aller respirer l’air frais des gorges de la Rivière-Noire où j’ai l’habitude de m’entraîner tous les jours », dit-il. Il nous explique que : « Les traileurs, tout comme moi, sommes des amoureux de la nature. C’est vrai que pendant les courses on est focalisés sur la compétition et on veut repousser nos limites. Mais, dans mon cas, je profite pleinement de mes entraînements pour découvrir les beautés de la faune et de la flore mauricienne. Sans oublier les paysages magnifiques qu’on peut contempler au fils de nos entraînements qui sont des fois des randonnées ». Jonathan Cotte espère donc que le confinement se terminera au plus vite. Car il a hâte de reprendre ses entraînements en plein air.

Simon Desvaux de Marigny : « Ce n’est pas idéal, mais on s’adapte »

Figure incontournable du Trail à Maurice, le triple vainqueur du Royal Raid, Simon Desvaux de Marigny, trouve cela très compliqué de s’entraîner à la maison. « Je fais du renforcement musculaire et aussi des exercices statiques. Car il faut qu’on conserve la condition physique. Ce n’est pas idéal, mais on s’adapte », dit-il. Il avoue que c’est très compliqué de trouver la motivation pour s’entraîner tous les jours dans les conditions actuelles. « Il faut vraiment être motivé pour se mettre à l’ouvrage quand on est à la maison. Surtout quand on a l’habitude de flâner dans la nature et d’arpenter le plus beau paysage de l’île Maurice », dit celui qui a remporté les cinq Trails auxquels il a participé en 2020 et les deux premiers de 2021. Simon Desvaux de Marigny nous avoue qu’il avait englouti des kilomètres autour de sa maison dans son jardin l’an dernier. « Je ne pense pas que je ferai cela cette année. Je vais faire beaucoup de vélo statique et je vais travailler pour conserver mes muscles dans de bonnes conditions. Voir même les renforcer», dit-il. Le traileur pense déjà à la reprise après le confinement. « J’espère que ce sera de courte durée. Si on est déconfiné le 25 mars, cela n’aurait été que des vacances de deux semaines. Mais, ce sera une autre paire de manches si le confinement est étendu. Il faudra revoir le plan de travail et la reprise sera encore plus difficile par la suite », dit Simon Desvaux de Marigny.

Sandrine Busviah :« J’étais mieux préparée »

Classée 18e lors de la Ligue de Trails de 2020, Sandrine Busviah compte une belle victoire lors du Championnat de Trail le 20 novembre dernier. Fort de son expérience du confinement de 2020, elle est moins affectée par celui de 2021. Elle effectue, entre autres, des séances d’entraînement quotidien en compagnie de ses amis via l’application Zoom. Le confinement se passe mieux que l’an dernier pour Sandrine Busviah. La traileuse était anéantie en 2020. « Je préparais des compétitions internationales, et le lockdown de 2020 a chamboulé tous me plans. J’avais le moral à zéro. Ce n’est pas le cas cette fois. J’étais mieux préparée. Je savais déjà ce que je ferai en cas de lockdown », dit celle qui a débuté dans cette discipline en 2014. Elle a vite pris goût. Elle s’est mise à s’entraîner sérieusement. Elle a progressé et elle est désormais parmi les meilleures traileuses en action à Maurice. Les entraînements continuent donc à la maison, mais pas toute seule. « On fait des séances avec des amis par le biais de l’application Zoom. On a un petit groupe, mais on invite aussi d’autres personnes à nous rejoindre », dit-elle. Tout comme Simon Desvaux de Marigny, elle s’est conditionnée pour un confinement de deux semaines. « J’espère que cela ne va pas durer au-delà. Car cela deviendra très difficile pour Sandrine Busviah est mieux armée avec nous », dit Sandrine Busviah.

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