L’entraîneur national de la Fédération mauricienne de kick-boxing et disciplines assimilées, Judex Jeannot, dit ne pas être inquiet en ce qu’il s’agit du confinement. Si ses boxeurs doivent s’entraîner chez eux, le technicien estime qu’il reste encore du temps pour bien se préparer avant les Championnats du monde en novembre, en Russie.
Comment se passe la préparation des boxeurs en cette période de confinement ?
Ça reste compliqué. Quelque part, nous sommes comme des prisonniers en liberté. S’entraîner à la salle et chez soi, ce n’est pas la même chose. L’année dernière, nous avons eu trois mois de confinement et ensuite, le sport a tourné au ralenti. Toutefois, à la reprise, la préparation se passait très bien, mais le confinement cette année a une nouvelle fois cassé le rythme. Toutefois, les boxeurs savent ce qu’ils ont à faire et ils continuent à s’entraîner chez eux. Avant le début du confinement, ils ont pu récupérer des équipements pour s’entraîner à la maison et ils sont donc mieux équipés que l’année dernière.
Les Championnats du monde auront lieu en novembre prochain. Les locaux auront-ils suffisamment de temps pour se préparer ?
Les quatre boxeurs qui participeront aux Championnats du monde, à savoir Fabrice Bauluck, Warren Robertson, Cédrick Dinally et Anaëlle Coret, ont progressé. Au niveau de la motivation, on ne peut rien leur reprocher. Mentalement, ils sont solides et restent focalisés sur leur objectif de briller en Russie en novembre. Nous essayons de trouver la formule appropriée et ils savent ce qu’ils ont à faire. Si nos boxeurs parviennent à maintenir leur forme, il n’y aura pas de gros problèmes. Pour l’endurance, ce n’est pas insurmontable pour l’heure. Il nous reste du temps pour travailler dessus. Par contre, si le confinement était étendu jusqu’à mai ou juin, là cela deviendrait problématique.
Sans combats de haut niveau, les tireurs seront-ils compétitifs ?
Depuis novembre 2019, ils n’ont pas boxé face à des adversaires de niveau mondial. Pourrons-nous partir à l’étranger dans le cadre de notre préparation, afin que les boxeurs puissent combattre ? Pour l’heure, nous ne le savons pas. Notre seule consolation est que tous les boxeurs dans le monde sont dans la même situation. Certes, certains sont mieux lotis, dans des pays ayant un grand nombre de boxeurs, comme la Russie, où même les compétitions locales ont un niveau mondial. Toutefois, nous devons rester positifs. Un confinement n’est jamais facile pour un sportif de haut niveau, mais il doit savoir utiliser cette situation pour grandir mentalement.