Médaillé d’argent dans la catégorie des -63,5 kg aux Jeux du Commonwealth, le pugiliste Richarno Colin revient sur sa défaite en finale et parle de sa carrière qui tire à sa fin. Il compte sur le soutien de l’Etat pour réaliser les différents projets entre autres l’après-carrière des sportifs.
Est-ce que ces Jeux du Commonwealth de Birmingham a un goût inachevé ?
Oui, car je n’ai pas pu ramener la médaille d’or. J’y ai eu cru jusqu’au bout. Malheureusement, les juges ont déclaré vainqueur l’Écossais Reese Lynch en finale. Cela m’a fait très mal. J’ai tout donné dans ce combat, car je ne me vois pas aux prochains Jeux du Commonwealth. Dans quatre ans, j’aurai 39 ans et ce sera assez difficile de boxer à ce niveau.
Les critiques ont déferlé à l’encontre des juges sur les réseaux sociaux, même les spécialistes de boxe n’ont pas hésité à pointer du doigt l’arbitrage après votre défaite en finale. Estimez-vous qu’on vous a volé une victoire ?
Pour tout ce beau monde, je suis le vainqueur de ce duel par rapport à ce qu’ils ont vu sur le ring. Mais ce sont les juges qui ont le dernier mot. Je dois donc respecter leur décision. Cela même si je pense que je méritais amplement cette victoire. Je ne vais pas rester bloquer sur cette défaite. Je dois ‘move on’.
Quels sont donc les prochains objectifs ?
Je dois discuter avec mes entraîneurs à ce sujet. Je sais qu’il y aura les Championnats d’Afrique prévus dans les prochains mois.
Ces derniers temps, vous esquivez toute question relative aux Jeux olympiques de Paris 2024. Richarno Colin aura-t-il déjà rangé ses gants ?
Tout est entre les mains du créateur. À 35 ans, je suis presqu’en fin de carrière. Franchement, je ne sais pas encore combien de temps, je tiendrais sur le ring de combat, peut-être un an, deux ans ou plus. Cela dépendra de ma force. Mais pour le peu de temps qu’il me reste, je vais me battre pour porter haut le quadricolore.
Malgré vos 35 ans, vous avez prouvé que vous avez encore la force dans vos poings ?
Il y a d’énormes efforts et de sacrifices derrière tout cela. Ma vie en tant que boxeur n’est pas aussi simple, car je dois gérer entre ma carrière, mon travail et ma famille. Je puise ma force de mon créateur. J’ai le soutien inconditionnel de ma femme, mes enfants, mes proches et mes amis. Ils sont toujours là à me motiver afin de me surpasser. J’en profite pour dire un grand merci à mes entraîneurs, au ministère, au Comité olympique mauricien, à la municipalité de Vacoas, à Dominique Filleul et à toutes les personnes qui croient en moi.
Vous avez fondu en larmes dans les bras du Directeur technique national, Roberto Ibanez Chavez à votre retour des Jeux du Commonwealth mercredi à l’aéroport de Plaisance. N’est-ce pas que ce sont des retrouvailles fortes en émotion ?
Le DTN a toujours été là pour moi dans les bons comme dans les mauvais moments au cours de ces dernières années. C’était un coup dur d’apprendre à la veille du départ pour Birmingham qu’il ne sera pas du voyage avec l’équipe. Cela après le gros travail abattu dans le cadre de la préparation. Ce résultat, je le dois à Roberto Ibanez Chavez. Je tiens également à remercier les entraîneurs Richard Sunee et Judex Bazile qui étaient à nos côtés pour le tournoi.
Le lendemain de votre retour le Premier ministre Pravind Jugnauth vous a reçu ainsi que les autres médaillés des Jeux du Commonwealth. Peut-on savoir ce qu’il ressort de cette rencontre ?
Le Premier ministre démontre sa reconnaissance envers les sportifs qui portent le quadricolore sur l’échiquier international. Je lui ai donc fait part de mes attentes. Quelles sont donc vos attentes ? Continuer d’avoir le soutien du gouvernement pour réaliser les différents projets entre autres l’après-carrière des sportifs.