L’appétit vient en mangeant. Après une superbe saison 2022, le boxeur Richarno Colin songe à aller jusqu’aux Jeux olympiques 2024, à Paris. Cela, à condition d’avoir le soutien nécessaire.
Sa saison terminée, Richarno Colin se penche sur ses projets. La boxe y fait bien partie pour encore un bout de temps. Le pugiliste de 35 ans, qui, jusqu’ici, gardait une certaine réserve, repense à ses ambitions. « Je vais essayer de tenir jusqu’aux JO 2024 », déclare-t-il.
Pour cela, le médaillé d’argent des Jeux du Commonwealth de Birmingham espère pouvoir compter sur le soutien de l’État et des instances sportives. Dans la foulée, le boxeur d’Henrietta dira : « C’est un grand honneur pour moi de défendre le quadricolore sur le plan international. D’ailleurs, je donne toujours le meilleur de moi-même pour apporter des résultats. Je suis un boxeur, mais je suis aussi père de famille. Je dois consentir à d’énormes sacrifices pour jongler entre la boxe, le travail et la famille. Ce n’est pas chose facile. J’attends du moins à ce qu’on reconnaisse tout ce que j’ai accompli jusqu’ici et qu’on m’accorde le soutien nécessaire tant sur le plan sportif que personnel. Cela me permettra de me concentrer sur mes objectifs ».
Tel le phénix qui renaît de ses cendres, Richarno Colin a tout écrasé (ou presque) sur son passage cette saison. Il a tout récemment été sacré champion d’Afrique chez les moins de 63, 5 kg à Maputo au Mozambique, son deuxième titre après celui de 2011. Il a été médaillé d’or aux Championnats d’Afrique de la Zone 3 en avril dernier en République démocratique du Congo et il est monté sur la plus haute marche du podium lors de la 5e édition de l’Eindhoven Box Cup aux Pays-Bas en juin dernier.
Aux Jeux du Commonwealth de Birmingham en juillet dernier, le protégé de Roberto Ibanez Chavez s’était incliné en finale contre l’Écossais Reese Lynch aux points (4-1). Invité à un gala dans le cadre de la journée internationale de la boxe à Kinshasa en septembre dernier, Colin avait remporté le duel face au Congolais Fiston Mbaya Mulumba.
Année faste
« Je ne m’y attendais pas du tout. 2022 reste l’une de mes meilleures saisons. Cela, même si je n’ai pas pu atteindre m o n o bje c t if d e ramener l’or des Jeux du Commonwealth », lâche Richarno C o l i n . E t d e poursuivre : « Ces résultats ne sont pas tombés du ciel. J’ai bossé dur pour les obtenir. J’ai dû quitte r ma famille p e n d a n t p l u s i e u r s semaines pour des stages et des compétitions à l’étranger. Il y a eu énormément de sacrifices. Je dis un grand merci à ma famille, à mes entraîneurs, au ministère et à toutes les personnes qui ont toujours cru en moi et m’ont soutenu. »
Fini les compétitions pour cette année, mais Richarno Colin poursuit l’entraînement avec l’équipe nationale au Centre national de boxe à Vacoas sous la férule du technicien Roberto Ibanez Chavez. « Il y aura plusieurs rendezvous importants l’année prochaine, notamment les Championnats du monde et les Jeux des îles de l’océan Indien à Madagascar et également les tournois qualificatifs pour Paris 2024 », confie le pugiliste.
Il a disputé trois éditions des JO : 2008 à Beijing, 2012 à Londres et 2021 à Tokyo. Lors de ces trois éditions, Richarno Colin a passé un tour avant de prendre la porte. Le Vacoasien ne fait partie des boursiers de la Solidarité Olympique (SO) ni d’Horizon Paris 2024.