Dix mois après sa nomination comme entraîneur national, Vimen Sabapati quitte son poste. Il a soumis sa lettre de démission à la Fédération mauricienne de Muay Thaï mardi. Il déplore « le manque de vision de certains dirigeants ».
Quelques semaines après avoir informé la Fédération mauricienne de Muay Thaï de sa décision de prendre un break de deux mois, Vimen Sabapati a finalement démissionné. « Je ne peux pas continuer de travailler avec des personnes qui ne montrent pas un grand intérêt au Muay Thaï. Ces personnes s’étaient engagés pour œuvrer et promouvoir la discipline. Je préfère donc m’en aller », déclare Vimen Sabapati.
Dans la foulée, il souligne que sa priorité demeure le développement et la promotion du Muay Thaï. « Je suis un passionné de sports de combat, j’ai assumé les fonctions d’entraîneur national bénévolement au cours de ces 10 derniers mois. Je vais poursuivre mon aventure loin de la fédération. J’ai plusieurs projets dans le viseur que je compte bien concrétiser », précise le technicien.
Par ailleurs, Vimen Sabapati affiche certains regrets. « Le directeur technique national, Berty D’Eau et moi avions des projets ambitieux pour la discipline. Nous avons mis en place une structure technique pour assurer la bonne marche. Nous devons tout laisser tomber en raison du manque de vision de certains dirigeants », déclare l’ex-entraîneur national.
Berty D’Eau compte également démissionner de son poste de Directeur technique national. « J’en ai ras-lebol de l’amateurisme de certains dirigeants qui font passer leurs intérêts avant le sport. J’ai fondé la fédération de Muay Thaï en 2008. C’est aberrant de voir le vrai visage de certaines personnes en qui j’ai placé ma confiance. Je ne vais pas cautionner leurs actions. Je soumettrais ma lettre de démission d’ici vendredi », confie-t-il.
Évoquant la composition des sélections pour les différents tournois internationaux, le technicien déplore le manque de considération des dirigeants concernant les recommandations du staff technique. « On accorde aucune importance du niveau du combattant avant de l’engager dans une compétition. Si tu as les moyens de financer ton déplacement, tu participes. On ne consulte même pas le staff technique. Ce n’est après qu’on apprend que tel combattant sera engagé dans le tournoi », s’insurge Berty d’Eau.