Devant sa famille et ses amis, Serena Williams a remporté samedi pour la huitième fois de sa carrière le tournoi de Miami, une épreuve où elle est littéralement chez elle.
Comme redouté, Carla Suarez n'a pas pesé lourd face à la N.1 mondiale: l'Espagnole qui avait éliminé en 8e de finale Agnieszka Radwanska et en quart Venus Williams, n'a arraché que deux petits jeux durant les cinquante-six minutes de la finale (6-2, 6-0).
Elle n'a toujours pas remporté le moindre set en cinq confrontations avec la reine Serena qui ne lui a lâché au total que douze jeux...
Trop nerveuse et trop fragile au service (3 double-fautes en sept jeux, 56% de première balle), la 12e joueuse mondiale n'a tenu le choc que pendant quatre jeux.
Elle a ensuite été complétement débordée par la puissance de Williams, impressionnante de précision et de détermination comme le montre ses 29 points gagnants pour seulement onze fautes directes.
"Je croyais vraiment en mes chances avant cette finale et même pendant la finale, mais c'est la meilleure joueuse du monde, elle a vraiment le jeu pour me faire mal jouer", a concédé, impuissante, Suarez qui va faire lundi son entrée dans le top 10 mondial (N.10).
Williams qui vit et s'entraîne une partie de l'année à Palm Beach Gardens (Floride), non loin de Key Biscayne, avait pourtant abordé le tournoi avec quelques doutes après son forfait en demi-finale à Indian Wells.
Mais son genou droit a tenu bon et lui a permis de balayer la concurrence pour empocher le 66e titre de sa carrière, dont trois de suite à Miami.
Sa domination est sans partage: elle est invaincue depuis fin octobre et a enchaîné 21 victoires consécutives; elle est la première, hommes et dames confondus, à arriver à ce stade de la saison sans défaite depuis Novak Djokovic en 2011.
Enfin, elle est entrée dans un club très fermé, celui des joueuses ayant remporté le même tournoi huit fois qui comprend Martina Navratilova (avec notamment un record de 12 titres à Chicago), Chris Evert et Steffi Graf.
"Je suis fière de cette victoire, car avec mon genou, je n'avais pas beaucoup de certitudes en arrivant ici", a-t-elle expliqué.
Avant le début de la saison sur terre battue, où elle disputera trois tournois (Rome, Madrid, Roland-Garros), tous les signaux sont au vert pour l'incontestée N.1 mondiale.
"Elle a progressé en défense, en chop, au filet (...) C'est important d'engranger des victoires, en plus avec la manière", a apprécié son entraîneur, le Français Patrick Mouratoglou.