Le sport et la femme: Shalinee Valaydon Passion, dévotion et rage de vaincre

Quand on parle d’haltérophilie, le nom de Shalinee Valaydon est incontournable. Engagée dans ce sport depuis dix ans déjà, elle vise maintenant une participation à la seule compétition qui a manqué à son palmarès, les Jeux olympiques. [dropcap]E[/dropcap]lle n’avait que 18 ans quand elle a débuté en haltérophilie et dix ans plus tard, elle est une des haltérophiles les plus connues. Shalinee Valaydon s’envolera pour les États-Unis mi-novembre pour participer aux Championnats du monde dans cette discipline. Après des sacres sur le plan national, régional, continental et international, elle vise plus haut maintenant. Elle tentera de se qualifier pour les Jeux olympiques de Rio en 2016. Si, aujourd’hui, son nom est lié à l’haltérophilie, a débuté sa carrière dans une toute autre dicipline pourtant. « J’ai toujours aimé le sport et je m’y suis mise vers l’âge de huit ans. Au début, c’est vers l’athlétisme que je me suis tournée, et je faisais les lancers. Une fois, je me suis rendue dans une salle d’haltérophilie pour me muscler, afin de mieux lancer. On m’a dit que j’étais forte en haltérophilie, mais à l’époque pour moi, ce n’était pas le sport que je voulais faire. C’était trop dur et je n’aimais pas cette discipline à la base », indique-t-elle. Toutefois, elle tente sa chance. Coup d’essai, coup de maître. Après une première participation aux Chamionnats nationaux, elle s’est qualifiée pour les Jeux du Commonwealth, alors qu’elle était à ses débuts. C’est ce voyage en Australie qui a causé le déclic. « J’ai eu l’occasion de rencontrer des haltérophiles de haut niveau et j’ai vu ce sport d’une autre manière. C’est là que je suis tombée amoureuse de l’haltérophilie et cela m’a motivée pour aller plus loin », explique Shalinee Valaydon. De retour à Maurice, elle s’est entraînée dur. Elle a participé aux Championnats d’Afrique junior, et elle a remporté la médaille d’or. Elle a réalisé qu’elle avait du potentiel et a enchainé les compétitions. Pour sa première participation aux Jeux des Îles de l’océan Indien en 2007 à Madagascar, elle a remporté une médaille d’or et deux d’argent, avant de remporter les trois médailles d’or en 2011. En 2013, elle a remporté les Championnats d’Afrique en compétition face à l’élite africaine. Lors des JIOI 2015 à l’île de la Réunion, elle s’est à nouveau illustrée en remportant trois médailles d’or et en enregistrant au passage un nouveau record des Jeux. Toutefois, cette année n’a pas été de tout repos pour la jeune femme. « Je me suis blessée au coude, alors que j’établissais des records à l’entraînement. Cela m’a un peu démotivée, car il a fallu que je recommence tout à zéro. J’ai douté de moi-même à un moment. Je vais un peu mieux, mais mon coude n’est rétabli qu’à 90% », souligne cette habitante de Vacoas. Elle a, toutefois, une grande compétition dans laquelle elle doit briller pour atteindre son objectif. Une bonne prestation aux Championnats du monde en novembre pourrait valider son billet pour les Jeux olympiques. Après cela, elle pourrait terminer sa carrière. « Je ferais de mon mieux pour me qualifier pour Rio. Après les Jeux olympiques, il est possible que je termine ma carrière. Toutefois, je pense que je continuerais à m’entraîner et j’aurais aimé continuer dans le milieu sportif. Je me verrais bien en tant qu’entraîneur, car j’aimerais partager mon expérience. J’ai été sportive depuis tant d’années et je souhaite continuer », indique Shalinee Valaydon. Elle sera aux Championnats du monde du 19 au 29 novembre prochain.