
Gaëtan Li a introduit le ‘blind tennis’ à Maurice. À 58 ans, il est l’un des 63 classificateurs internationaux visuels pour le compte de l’International Paralympic Committee (IPC). Depuis septembre dernier, notre compatriote siège également au comité de l’International Blind Tennis.
[dropcap]S[/dropcap]on père voulait qu’il soit médecin. Mais, Gaëtan voulait lui, sortir des sentiers battus. « Je voulais étudier la médecine mais pas dans le sens traditionnel du terme. C’est pour cette raison que je me suis lancé dans l’optométrie. J’ai toutefois hésité entre l’art dentaire et l’optométrie. Mais je ne regrette pas mon choix », dit-il.
Après ses études à l’université de Glasgow en Écosse, Gaëtan travaillera à Londres pendant cinq ans. Il rentrera à Maurice en 1985. Un an plus tard, il fera une rencontre qui va changer sa vie. « En 1986, on m’avait invité à faire une causerie à l’occasion de la décennie des Nations Unies pour les personnes handicapées. Je devais parler sur l’handicap visuel. Après mon exposé, un homme est venu me voir pour me demander de lui donner un coup de main. C’était Reynolds Permal, le président de l’association Lizie dan la main. Et depuis, je suis le conseiller technique de l’association », ajoute-t-il.
Militant pour la cause des handisportifs au sein de cette association, notre optométriste s’embarquera dans une toute autre aventure. « En 2005, c’est à la demande de Reynolds que j’ai bénéficié d’une formation pour être classificateur national pour le compte de l’IPC », nous dit-il.
Mais l’aventure ne faisait que commencer, parce que dix ans après Gaëtan aura une autre agréable surprise. Une fois de plus Reynolds Permal l’encouragera à devenir classificateur international toujours pour l’IPC. « À l’époque il n’y en avait que 42 dans le monde. C’était un club très select qui ne recrutait que tous les quatre ans. Et rien que pour 2015 il y avait plus de 3000 entrées. Au final 25 ont été sélectionnés et j’étais parmi les 21 qui ont passé le test », souligne-t-il.