Thomas Bach, président du Comité international olympique: «zéro tolérance pour le dopage et la corruption»

Jeudi 26 Novembre 2015 Athlétisme O commentaire 0 views
Thomas Bach était présent lors de la 16e assemblée générale de l’Association des Comité Nationaux Olympiques d’Afrique (ACNOA), à l’hôtel Hilton, Flic-en-Flac. Il en a profité pour parler du dopage et de la corruption qui, selon lui, n’ont pas leur place dans le sport. Quelles sont les retombées de cette assemblée générale de l’ACNOA ? Lassana Palenfo, président de l’ACNOA, a soulevé des points très importants pour le futur du sport. Il a parlé de bonne gouvernance dans le sport. J’ai apprécié l’initiative d’étudier une candidature africaine pour les Jeux olympiques 2028. Je pense que ce sera une opportunité unique pour que le continent puisse montrer son sens organisationnel et son engagement dans le sport. Pour les prochains Jeux olympiques, nous voulons voir gagner des athlètes propres. Nous prônons une politique de zéro tolérance contre la corruption et le dopage. Le dopage secoue l’univers sportif. Quelle est la solution pour des jeux propres ? Il faut protéger les athlètes propres de toutes manipulations de dopage et de corruption. Notre but est que tous les pays soient en conformité avec les règles internationales antidopage et celles de la bonne gouvernance. C’est le plus important pour avoir une compétition dans le ‘fair-play’. La Russie est plongée dans un scandale de dopage en athlétisme. Cela ne risque-t-il pas de faire tache sur la réputation du sport ? Le nouveau président et le comité de l’IAAF ont pris des mesures très sévères en ce qui concerne la Russie. Nous voyons aussi que la Russie coopère avec l’IAAF et l’Agence mondiale antidopage (AMA). Tous les pays doivent respecter les règles internationales. Maintenant, c’est à l’AMA et l’IAAF de présenter les conditions à la fédération d’athlétisme russe qui devra, à son tour, prendre les mesures appropriées. Cela inclut de sanctionner tous les officiels et athlètes impliqués dans les cas de dopage. Leur agence nationale antidopage et leurs laboratoires doivent travailler en accord avec les consignes de l’AMA pour être accrédités. L’AMA doit aussi faire son travail. Rio 2016 seront vos premiers Jeux olympiques d’été en tant que président du Comité International Olympique. Que pouvons-nous attendre de ces jeux ? J’espère que les Brésiliens vont nous accueillir avec leur enthousiasme et leur passion pour le sport. Ces jeux vont laisser un grand héritage. L’histoire va parler d’un Rio de Janeiro avant les Jeux olympiques et d’un Rio meilleur après les Jeux. Avec tous les investissements dans l’infrastructure, le transport, l’hôtellerie et le tourisme, cela va laisser un héritage extraordinaire. Une menace d’attentat pèse sur l’univers sportif depuis les attaques à Paris. Cela peut-il entraver le bon déroulement des activités sportives ? Non. Ces attentats visent toute l’humanité et non une nation ou une culture et autres événements. C’est pourquoi on ne peut capituler devant le terrorisme. Il faut plus que jamais montrer que les valeurs olympiques sont plus importantes. Les Jeux olympiques sont les seuls événements au monde qui rassemblent les 206 comités nationaux et leurs athlètes dans un même village olympique. C’est un symbole très fort de paix et de tolérance. C’est ce dont nous avons besoin dans ce monde plus que jamais menacé. Qu’en sera-t-il de la sécurité pour Rio 2016? J’ai entièrement confiance dans les autorités brésiliennes. Il revient aux services de sécurité du pays hôte de s’assurer du bon déroulement des JO. Nous avons appris que les dispositifs de sécurité appropriés seront mis en place pour que tout se passe dans les meilleures conditions à Rio en 2016. Vous avez parlé d’éradiquer la corruption. La FIFA fait face à un tel problème actuellement. La commission d’éthique de la FIFA a même parlé de la radiation de Michel Platini. Vos impressions… Je ne fais pas partie de la commission d’éthique de la FIFA, et c’est un dossier qui est confidentiel à leur niveau. Toutefois, j’espère qu’il n’y aura pas seulement l’élection d’un nouveau président, mais que la FIFA va en même temps entreprendre des réformes sérieuses. Les deux sont importantes. Cela ne suffit pas de simplement d’élire un nouveau président. Il faut élire une personne déterminée à adopter les réformes et une assemblée générale qui adopte ces réformes de manière convaincante.

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