[Diaporama] Le Sport et La Femme: Hewlett Nelson Au-delà de son handicap

Lundi 14 Décembre 2015 Athlétisme O commentaire 0 views
Toute une vie dédiée au sport et au handisport. C’est l’histoire de Hewlett Nelson, qui est aujourd’hui secrétaire administrative du Comité paralympique mauricien. Âgée de 70 ans, elle continue à se battre pour le bien et le progrès des handisportifs à Maurice. [dropcap]A[/dropcap]tteinte de la polio alors qu’elle avait trois ans, Hewlett Nelson n’a jamais baissé les bras. Elle a vécu sa vie pleinement, a eu trois enfants (Marie Noelle, Steeve et Jean Marie), a travaillé, s’est engagée dans le social et dans le sport. Son combat, cela fait de nombreuses années qu’elle le mène pour que les handisportifs soient reconnus à leur juste valeur. Son fils Jean Marie Bhugeerathee, entraîneur national à la ‘Mentally Handicapped Persons Sports Federation’, en sait quelque chose. « C’est elle qui fait pratiquement toutes nos démarches. Par exemple, quand nous sommes partis pour l’Italie plus tôt dans l’année, c’est elle qui a été voir les sponsors et a rendu ce déplacement possible. C’est une femme qui a à coeur de faire avancer le handisport à Maurice. Elle ne s’est pas consacrée qu’au handisportifs. Elle a fondé le ‘Magic Quatre-Bornes Club’, où elle s’est également beaucoup battue pour les sportifs valides », souligne son fils. L’histoire de Hewlett et le handisport a débuté dans les années 80, nous dit-elle. « Auparavant, je ne faisais pas de sport. Ensuite, alors que j’avais 28 ou 29 ans, j’ai fait la connaissance du président de la Fédération d’handisport de La Réunion. C’est là que j’ai été initiée au handisport et j’ai par la suite suivi des cours. J’ai également pratiqué la course en fauteuil, le tir à l’arc, le tennis et le basket-ball. Pour cette dernière discipline, nous n’étions que deux femmes à l’époque à pratiquer le handisport. Nous devions donc jouer dans des équipes masculines », précise-t-elle. [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"63853","attributes":{"class":"media-image alignleft wp-image-10801","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"350","height":"594","alt":"Hewlett Nelson"}}]]

Dame de fer

Devenue fan de sport, elle emmenait également ses enfants avec elle quand elle se rendait à des compétitions et précise que le sport lui a donné une seconde vie. Sa passion pour le sport lui a conduit à se battre pour que les handisportifs soient reconnus et qu’ils puissent bénéficier des mêmes facilités que les athlètes valides. « À l’époque, ce n’était pas comme maintenant. Il n’y avait pas les mêmes facilités. Même pour les fauteuils, il n’y avait pas de modèles adaptés à la course. Nous participions avec des fauteuils normaux. J’ai ensuite rejoint le ‘Mauritius Paralympics Committee’ et nous avons fait des démarches pour permettre à nos athlètes de participer à des compétitions internationales. Tous nos adversaires avaient des fauteuils adaptés, sauf nous. Pour les Jeux des îles de 2003, nous avons fait une demande au ministère pour avoir des fauteuils adaptés, et cela a été accepté », se souvient-elle. Si auparavant elle devait s’entraîner dans la rue, elle est quand même parvenue à remporter plusieurs compétitions. Elle veut, toutefois, un avenir meilleur pour les jeunes handisportifs. « Depuis longtemps j’ai débuté un travail de détection pour découvrir des talents. Aujourd’hui, nous avons des jeunes très motivés. Mon but est de trouver davantage de facilités pour eux », explique Hewlett. Elle a connu l’évolution du handisport au fil des années. Elle trouve qu’aujourd’hui, les médias accordent plus d’importance au handisport, alors que tel n’était pas le cas dans le passé. Elle estime également que nous avons fait beaucoup de progrès. Hewlett Nelson a maintenant pour projet de mettre sur pied un centre de formation pour les handisportifs, afin d’initier un maximum d’intéressés. Son souhait est maintenant de voir ses protégés participer et briller aux Jeux paralympiques. « Au vu des performances et du progrès que font certains athlètes, je pense que trois ou quatre d’entre eux ont le niveau pour aller aux Jeux paralympiques », estime cette habitante de Rose-Hill.

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