Des grincements de dents se font entendre au Centre national d’haltérophilie, à Vacoas. Si les athlètes sont mécontents de la préparation en vue des Championnats d’Afrique, en mai, les dirigeants assurent que tout est sous contrôle. Une rencontre est prévue ce mardi pour tirer les choses au clair.
[dropcap]À[/dropcap] 17 heures ce mardi, le centre national d’haltérophilie à Vacoas accueillera une réunion entre des représentants de la Mauritius Amateurs Weightlifters and Powerlifters Association (MAWPA), Soudesh Appadoo, le ‘desk officer’ du ministère de la Jeunesse et des Sports et les haltérophiles de la sélection nationale.
Au départ, cette rencontre devait être l’occasion de présenter les projets futurs, mais il sera également question de doléances, car les athlètes n’hésitent pas à faire part de leur frustration en ce qui concerne la préparation pour les Championnats d’Afrique, qui se tiendront en mai au Cameroun.
En effet, certains haltérophiles se plaignent des conditions d’entraînement au Centre national de Vacoas. Ils déplorent un manque de vitamines et d’eau ainsi qu’un programme d’entraînement adéquat en vue des Championnats d’Afrique. Le DTN Urdas Constantin n’est pas rentré au pays et se consacrera uniquement à Roilya Ranaivosoa pendant trois mois en Roumanie.
« Nous n’avons plus de bouteilles d’eau et de vitamines, alors que nous devons nous entraîner pour les Championnats d’Afrique. Nous ne bénéficions pas d’une bonne préparation. Nous nous sentons mis à l’écart.Tout le monde se focalise sur une seule personne. Si Roilya se qualifie pour les Jeux olympiques, c’est très bien. Toutefois, il ne faut pas que toute la sélection soit pénalisée. C’est comme-ci nous n’avons pas de valeur aux yeux du ministère de la Jeunesse et des Sports », précise un membre de la sélection nationale d’haltérophilie.
L’entraîneur national Ravi Bhollah relativise les choses. « Pour le moment, nous n’avons pas besoin de vitamines. Nous ne sommes pas encore arrivés à cette phase où les athlètes doivent prendre des vitamines. Pour ce qui est de l’eau, le ministère a mis un filtre à eau à notre disposition. Pour les Jeux des Îles c’était un peu particulier, car nous avions des bouteilles d’eau, mais tout est revenu à la normale. S’agissant de Roilya, elle bénéficie d’un autre programme d’entraînement, car elle cherche une qualification olympique. Le ministère lui accorde une aide particulière à travers le Club Maurice, car il y existe un programme spécial pour les athlètes en quête d’une qualification olympique », explique-t-il.
Pour Poorun Bhollah, président de la MAWPA, l’objectif principal reste la qualification pour les Jeux olympiques. « L’objectif principal cette année est de chercher la qualification pour Rio. Certes, il y a une haltérophile qui bénéficie d’un stage à l’étranger, mais c’est parce qu’elle a de bonnes chances de se qualifier. Pour les Championnats d’Afrique, nous n’avons jamais de stage à l’étranger. La préparation se fait à Maurice. Nous avons des techniciens qui nous conseillent et nous procédons selon leurs recommandations. Notre budget n’est pas illimité et nous devons faire avec nos moyens », souligne-t-il.
La réunion de ce mardi permettra de tirer les choses au clair.