Championne nationale des 200m et 400m, Aurélie Alcindor domine de la tête et des épaules ces épreuves sur le plan local. Elle se prépare activement pour les prochains internationaux de Maurice, où elle vise les minima pour les Championnats d’Afrique.
[dropcap]C[/dropcap]omparée à certains sportifs qui ont adopté leur discipline de prédilection dès l’enfance, cela ne fait que sept ans qu’Aurélie Alcindor pratique l’athlétisme. Elle a commencé à pratiquer le cross-country alors qu’elle avait 14 ans, avant de se découvrir une passion pour le sprint. En relativement peu de temps, elle est déjà la championne incontestée de Maurice.
C’est aux intercollèges nationaux en 2009 qu’elle s’est découverte une passion pour l’athlétisme. Elle a participé à l’épreuve du 80m, qu’elle a remportée. « Auparavant, j’ai essayé de nombreux sports, notamment le football, le basket et le volley, parmi tant d’autres. Toutefois, c’est en m’essayant à l’athlétisme que j’ai senti que c’était ce que je voulais faire », avoue la jeune femme de 21 ans.
Si aujourd’hui elle évolue sous la houlette d’Eric Milzar, à ses débuts, c’est son père Clifford, ancien coach sportif de la force policière, qui l’a entraînée. Toutefois, être sportif demande une attention particulière. Clifford Alcindor a donc été à la recherche d’un coach pour sa fille. Peu de temps après avoir fait son entrée au stade Maryse Justin à Réduit, le talent d’Aurélie était évident. En 2010, elle faisait déjà partie de la sélection mauricienne qui a évolué à La Réunion pour les Jeux de la Commission de la Jeunesse et des Sports de l’océan Indien (CJSOI). Elle a remporté l’argent au 400m et au relais mixte, et le bronze avec l’équipe du 4x100m.
Une carrière prometteuse
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2015 a également été une année mouvementée pour la jeune femme. En août, elle a participé aux Jeux des îles de l’océan Indien. Elle est rentrée au pays avec trois médailles en poche. Sur le 4x100m, elle a décroché l’or, en compagnie de Joanilla Janvier, Amélie Anthony et Stéphanie Guillaume. Au 400m et au relais 4x400m, elle a remporté la médaille d’argent. En septembre, elle s’est rendue à Brazzaville, pour les Jeux africains où elle a atteint la finale du 4x100.
Son meilleur souvenir reste les Commonwealth Youth Games, sa première sortie européenne. « J’ai de nombreux bons souvenirs, mais si je devais en choisir un, ce serait le déplacement à l’île de Man en 2011. J’ai atteint la finale, alors que je ne m’y attendais pas vraiment. J’ai terminé cinquième de cette course, et pour cela, je suis quelque peu déçue. Cependant, je découvrais quelque chose de nouveau et un niveau de compétition différent. Cela reste mémorable », précise la championne nationale du tour de piste.
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Aujourd’hui, elle s’entraîne de lundi à samedi. Sa prochaine compétition sera les internationaux de Maurice les 2 et 3 avril, et elle aura pour objectif de réaliser les minima pour les prochains Championnats d’Afrique. Pour cela, la jeune femme devra se surpasser. « Mon record personnel au 400m est de 54,95 secondes et les minima pour les Championnats d’Afrique ont été fixés à 54,50 secondes. Si je veux me qualifier, je vais devoir battre le record national et me surpasser. C’est mon but en tout cas », avance Aurélie Alcindor.
Bien que sa tâche ne sera pas facile, elle pourra, toutefois, compter sur le soutien de sa maman Doris et de son grand frère Patrice. « À chacune de mes compétitions, ma maman et mon frère sont là pour me soutenir. Mon père est parfois à l’étranger pour son travail, mais quand il est à Maurice, il est toujours à mes côtés. J’ai la chance d’avoir toute la famille derrière moi », indique fièrement Aurélie Alcindor.
Le rêve de cette jeune femme est de participer un jour aux Jeux olympiques. Après sa carrière en tant qu’athlète, elle veut rester dans le domaine sportif. Ayant pris une année pour se consacrer au sport, elle compte prochainement reprendre ses études et devenir professeur d’éducation physique.