[Diaporama] La famille Madanamoothoo: Père et fils, soldats de fer

By Olivier Li Lundi 04 Avril 2016 Athlétisme O commentaire 0 views
Ils ont le fer dans le sang, serait-on tenté de dire. Jack Madanamoothoo, ancien culturiste, et ses deux fils, Anthony et Dorian, partagent la même passion, celle de l’haltérophilie. Portrait des trois ‘soldats de fer’ qui se battent pour faire la fierté de leur famille et de Maurice. [dropcap]J[/dropcap]ack Madanamoothoo s'est fait un nom dans le culturisme à Maurice en décrochant le titre de Mr Mauritius à deux reprises, soit en 2001 et 2004. Marié à Stéphanie, Jack Madanamoothoo est père de quatre fils, Andrew (22 ans), Anthony (17 ans), Dorian (14 ans) et Donovan (7 ans). Adepte du bodybuilding et d’haltérophilie, Jack Madanamoothoo a transmis sa passion à ses fils dès leur tendre enfance. « Anthony et Dorian ont commencé à faire du bodybuilding à l’âge de six ans. Comme on a une salle de musculation à la maison, c’était facile pour eux de s’initier. Par la suite, ils se sont mis à l’haltérophilie et je dois dire que je ne le regrette pas », confie l’ancien Mr Mauritius. Pour Jack Madanamoothoo, l’haltérophilie permet à Anthony et Dorian de s’épanouir et aussi de rencontrer des jeunes de leur génération. « Ils adorent ce sport. Ça a été aussi un moyen pour eux de ne pas tomber dans les fléaux de la société, comme la drogue et l’alcoolisme. Anthony et Dorian se donnent à fond pour réussir dans cette discipline et il y a aussi ma femme, Stéphanie, qui les aide dans leur régime alimentaire », précise-t-il. Jack Madanamoothoo ne manque jamais l’occasion d’aller supporter ses deux fils lors des compétitions nationales. Il faut dire qu’Anthony Madanamoothoo a connu des débuts fracassants,   enchaînant les succès, notamment aux Jeux de l'Espoir, où il remporte la palme en 2012, 2013 et 2014. Il se distingue également en montant sur la deuxième marche du podium aux Jeux de la Commission de la Jeunesse et des Sports de l'océan Indien (CJSOI) à La Réunion (2012) et prend la 7e place aux Jeux du Commonwealth. En 2014, à l’âge de 15 ans, il participe aux Championnats d'Afrique Jeunes à Tunis (2014) et réalise 87 kg à l'arraché et 107 kg à l'épaulé jeté. Il devient le vice-champion d'Afrique dans la catégorie jeune à l’arraché et double médaillé de bronze à l'épaulé jeté et au total olympique respectivement. Mais cette participation lui vaudra d'être contrôlé positif au stanozolol par la suite. Anthony de l’ombre à la lumière… 
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"86653","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-12720","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"660","height":"330","alt":"P\u00e8re et fils nourrissent la m\u00eame passion pour l\u2019halt\u00e9rophilie."}}]] Père et fils nourrissent la même passion pour l’haltérophilie.

Un coup d’arrêt pour le jeune athlète qui bénéficiera toutefois du soutien indéfectible de ses proches. « Ma famille m’a toujours soutenu dans les moments difficiles et mon père en particulier, qui m’a toujours encouragé pour ne pas renoncer à ma passion », souligne Anthony Madanamoothoo. Suspendu pendant un an, il continue à s’entraîner avec Serge Calotte et Gino Souprayen. « Je n’ai jamais baissé les bras. Je suis un battant et je dois dire que cette suspension m’a rendu plus fort mentalement », confie l’élève du collège du St-Esprit. Il effectue son retour en 2015 et fait partie des sélectionnés pour défendre nos couleurs lors  des Jeux des îles de l'océan Indien à La Réunion. Engagé dans la catégorie des -77kg, il ramène deux médailles de bronze à l'épaulé-jeté avec 118 kg et au total olympique avec 223 kg. De retour à Maurice, le petit prodige se distingue de brillante manière lors des championnats nationaux, avec une performance de 102 kg à l'arraché, 127 kg à l'épaulé-jeté pour un total olympique de 229 kg. Il s’offre même le luxe de battre le record de l'entraîneur national, Ravi Bhollah (Youth), qui date de 1998. En mars dernier, Anthony Madanamoothoo établit six nouveaux records nationaux, trois en jeunes et trois en juniors nationaux lors des épreuves de sélection pour les championnats d’Afrique. Dorian sur les traces de son frère…
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"86652","attributes":{"class":"media-image wp-image-12719","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"300","height":"441","alt":"Jack Madanamoothoo donnant des pr\u00e9cieux conseils \u00e0 son fils, Dorian."}}]] Jack Madanamoothoo donnant des précieux conseils à son fils, Dorian.

C’est sans surprise que Dorian, le petit frère d’Anthony Madanamoothoo, s’est, lui aussi, pris de passion pour l’haltérophilie. « Mon père m’emmenait voir les compétitions et, un jour, l’entraîneur national, Ravi Bhollah, m’a proposé de m’initier à l’haltérophilie. J’ai commencé les entraînements et j’ai participé à ma première compétition nationale en 2012 »,  précise le jeune haltérophile, âgé de 14 ans. Coup d’essai, coup de maître pour Dorian Madanamoothoo qui s’adjuge les trois médailles d’or lors des championnats nationaux en ‘youth’. Par la suite, il enchaîne avec les Jeux de l’espoir en 2014 et 2015, où il continue à se parfaire, pour emboîter le pas à son frère Anthony. En mars dernier, il se fait découvrir davantage aux yeux du public mauricien, en s’adjugeant les trois médailles d’or de la catégorie -56 kg aux championnats nationaux. C’est avec de l’expérience qu’il en ressort et peut regarder l’avenir avec sérénité.

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