Mesure du MJS - Sports coaches : sécurité d’emploi menace

Samedi 09 Avril 2016 Athlétisme O commentaire 0 views
Le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) a décidé depuis le début de l’année que la période de renouvellement des contrats des sports coaches passeront d’une année à … un mois. Du coup, ces techniciens se retrouvent à la merci de leurs fédérations respectives. Cette mesure fait l’effet d’une bombe. Les contrats de 25 sports coaches, qui étaient renouvelables sur une base annuelle, le seront désormais tous les mois. Yogida Sawmynaden, ministre de la Jeunesse et des Sports, indique que cette mesure avait été prise avant sa nomination. « Cette politique était en vigueur sous l’ancien régime. Mais pour des raisons que j’ignore, elle n’a pas été mise en pratique. Ce qui explique que les sports coaches  n’ont jamais été avisés sur leur sort. On a voulu y mettre de l’ordre », précise-t-il. Désormais, si une fédération juge que les services d’un coach n’est plus utile, elle informe le MJS et ce dernier applique la guillotine. « C’est au MJS de décider si on peut recaser le sports coach ou si on doit mettre fin à son contrat, avec un préavis d’un mois. Toutefois, si le sport coach n’a pas les compétences nécessaires, il doit partir », détaille Yogida Sawmynaden. Un advisor coach travaille directement sous les ordres du MJS, qui décide où le placer et quelles sont ses attributions. Quant à un sport coach, il est attaché à la fédération concernée. Le salaire des advisor coach/sports coach varient entre Rs 7 500 et Rs 30 000. Richard Sunee, sport coach à l’Association mauricienne de boxe, se dit surpris par cette décision. « Je ne savais pas que les contrats étaient passés à un mois. Ceci dit, je suis coach depuis 1998 et je n’ai jamais eu de problème. La boxe est mon seul travail. J’ai une famille à ma charge. J’assure les frais scolaires de mes enfants et je paye mes factures grâce à cet argent. C’est une situation pour le moins délicate », confie Richard Sunee. Quant à l’entraîneur national de judo, Anom Petrapermal, il estime que des personnes qui donnent leur vie pour le sport méritent un meilleur traitement. « Ce serait l’idéal si le ministère pouvait nous employer à plein temps, car nous consacrons notre vie à faire avancer le sport. On ne m’a pas informé que les contrats étaient passés à un mois, mais si c’est le cas,il y va de notre sécurité d’emploi. On parle de carrière et d’avenir dans le sport, mais ce n’est pas le bon exemple. Est-ce que les sportifs seront motivés à se lancer dans le coaching après leur carrière d’athlète si les conditions sont ainsi ? Ce sera difficile », souligne-t-il. [box type="info" align="alignleft" class="" width="660"] Denis réclame justice Licencié le 29 janvier 2015, Gérard Denis, entraîneur de tennis de table, souhaite qu’une solution soit trouvée à son problème. ‘Advisor coach’ de l’Association mauricienne de tennis de table (AMTT) depuis 2003, cet ex-employé du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) a été muté au Pointe Jérôme Residential Centre en 2012, pour travailler sous le Trust Fund for Excellence in Sports (TFES). « Je demande qu’on paie mon temps de service ou que je sois employé par le MJS à nouveau. Je ne travaille pas et j’ai trois enfants, comment vais-je faire ? Je veux qu’une solution soit trouvée.  Je suis un coach qualifié, détenant un brevet d’État de niveau 2 en tennis de table. Du jour au lendemain, on a décidé de ne pas renouveler mon contrat », souligne Gérard Denis. Selon lui, le gymnase de Pointe Jérôme est laissé à l’abandon, car il n’y a pas d’entraîneur. « Les jeunes de la région ne s’entraînent plus. Ce n’est pas comme ça que nous ferons avancer le tennis de table à Maurice », déplore-t-il. Gérard Denis pense qu’il est victime d’une vendetta politique, car il a prêté main forte à un candidat de l’opposition dans le sud. [/box]

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