Les sportifs et l’après-carrière: Pour ne plus sombrer dans l’oubli

By Hansa Nancoo Samedi 16 Avril 2016 Athlétisme O commentaire 0 views
Les sportifs n’hésitent pas à mouiller leurs maillots et sacrifier leurs emplois du temps pour leurs disciplines. Si certains s’en sont bien sortis après les exploits, d’autres rencontrent des difficultés à joindre les deux bouts. Le ministre Yogida Sawmynaden annonce un projet à leur intention. Depuis quelques semaines, Bruno Julie fait entendre sa voix. L’unique médaillé olympique mauricien dit se sentir abandonné par son pays. Il espère trouver un emploi au sein de la fédération de boxe. L’ancien pugiliste attend toujours une réponse du ministère. Par contre, d’autres sportifs ont tracé leurs routes à l’image de Stéphan Buckland ou encore de Marinne Giraud. Le premier nommé confie même qu’il ne doit sa réussite qu’à lui-même. « Les sportifs sont très mal récompensés après leurs carrières. Et cela qu’importe le gouvernement en place. Ils viennent tous en première ligne pour accueillir l’athlète à l’aéroport après une belle performance. Mais est-ce que les gens du gouvernement connaissent la souffrance de l’athlète pendant sa vie de sportif actif ? » fait-il ressortir. Stéphan Buckland souligne qu’aucun ministre n’est venu avec un plan pour soutenir l’athlète après que carrière. Le recordman du 100m suggère même que le gouvernement mettre sur pied un plan de pension pour les athlètes. « Un sportif de haut niveau n’a pas forcément une longue carrière devant lui. Il ne faut pas que les gouvernements le prennent uniquement comme ‘sports coach’, et surtout sur contrat. Il faut lui donner la place qu’il mérite », fait-il ressortir. De son côté, Marinne Giraud avance qu’il faut que l’État aide les anciens sportifs dans leurs reconversions. « Il faut les guider. Et aussi se servir de leurs expériences respectives pour aider leurs différentes disciplines à progresser. La majorité des athlètes veut aider le sport, mais il faut que l’État soit prêt à payer pour leurs services. Malheureusement, il y a très peu de sports qui permettent de nourrir son homme », avoue l’ancienne tenniswoman.

Le ministre y pense

Toutefois, du côté du ministère de la Jeunesse et des Sports, le ministre Yogida Sawmynaden avance que le gouvernement ne compte pas oublier les anciennes gloires. « Nous travaillons sur un projet afin de venir en aide à nos anciennes vedettes. Nous comptons mettre sur pied une entité légale qui regroupera les anciennes stars. Il nous faut encore du temps pour peaufiner ce projet. Parce que nous misons sur la continuité. » Il avance également que le ministère de la Jeunesse et du Sport travaille en collaboration avec celui de l’Éducation, et du coup, les universités sont partantes à travailler avec les sportifs. « Il nous reste juste à trouver la modalité pour aller de l’avant avec ce projet. Tous les niveaux d’éducation seront pris en considération. » Le Trust Fund For Excellence in Sports (TFES) suit également l’évolution des sportifs. Son président, Michael Glover, confie que non seulement le côté sportif est pris en considération mais aussi celui de l’éducation. « Nous signerons, des Memorandum of Understanding avec l’Université de Maurice, le Mauritius Institute of Training and Development (MITD) ou encore le Mauritius Institute of Education (M.I.E) afin de permettre à nos athlètes d’avoir accès à ces institutions pour poursuivre leurs études. Plusieurs athlètes ont réussi à faire une carrière sportive briller dans leurs études à l’image de Jessika Rosun. À présent, elle est enseignante au Collège du St Esprit et elle poursuit également sa carrière sportive. » En attendant un projet concret, les sportifs en fin de carrière devront prendre leur mal en patience.

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