Les sportifs n’hésitent pas à mouiller leurs maillots et sacrifier leurs emplois du temps pour leurs disciplines. Si certains s’en sont bien sortis après les exploits, d’autres rencontrent des difficultés à joindre les deux bouts. Le ministre Yogida Sawmynaden annonce un projet à leur intention.
Depuis quelques semaines, Bruno Julie fait entendre sa voix. L’unique médaillé olympique mauricien dit se sentir abandonné par son pays. Il espère trouver un emploi au sein de la fédération de boxe. L’ancien pugiliste attend toujours une réponse du ministère.
Par contre, d’autres sportifs ont tracé leurs routes à l’image de Stéphan Buckland ou encore de Marinne Giraud. Le premier nommé confie même qu’il ne doit sa réussite qu’à lui-même.
« Les sportifs sont très mal récompensés après leurs carrières. Et cela qu’importe le gouvernement en place. Ils viennent tous en première ligne pour accueillir l’athlète à l’aéroport après une belle performance. Mais est-ce que les gens du gouvernement connaissent la souffrance de l’athlète pendant sa vie de sportif actif ? » fait-il ressortir. Stéphan Buckland souligne qu’aucun ministre n’est venu avec un plan pour soutenir l’athlète après que carrière.
Le recordman du 100m suggère même que le gouvernement mettre sur pied un plan de pension pour les athlètes. « Un sportif de haut niveau n’a pas forcément une longue carrière devant lui. Il ne faut pas que les gouvernements le prennent uniquement comme ‘sports coach’, et surtout sur contrat. Il faut lui donner la place qu’il mérite », fait-il ressortir.
De son côté, Marinne Giraud avance qu’il faut que l’État aide les anciens sportifs dans leurs reconversions. « Il faut les guider. Et aussi se servir de leurs expériences respectives pour aider leurs différentes disciplines à progresser. La majorité des athlètes veut aider le sport, mais il faut que l’État soit prêt à payer pour leurs services. Malheureusement, il y a très peu de sports qui permettent de nourrir son homme », avoue l’ancienne tenniswoman.