Il avait fait parler de lui en 2015, en homologuant un nouveau record national au marathon. Un an plus tard, David Carver a, non seulement établi une fois de plus un nouveau record mais a aussi décroché son billet pour les jeux Olympiques de Rio. Un véritable exploit pour ce scientifique qui voue une passion sans borne pour le marathon…
La course de Hambourg restera gravée à jamais dans sa mémoire. Grâce à cette épreuve, David Carver a vu son rêve se réaliser. Celui de faire partie de la délégation olympique qui mettra le cap sur Rio en août prochain. Pourtant, en prenant la direction de l’Australie, voilà déjà huit ans, le marathonien était loin de se douter de ce que l’avenir lui réservait. Âgé de 20 ans, il quitte Maurice en 2008 pour poursuivre ses études au pays des kangourous. Il veut devenir scientifique. à Maurice, déjà, il faisait parler de lui lors des courses du demi-fond et il a quand même eu à sacrifier son amour pour le sport au détriment de ses études. Toutefois, il est revenu encore plus fort par la suite.
Dès son plus jeune âge, il savait qu’il voulait faire des courses de fond. « C’était même une évidence. mais, je ne pensais pas aux records, je voulais juste faire mes courses. Je n’ai jamais baissé les bras qu’importe les difficultés rencontrées. Et quand les bons résultats ont commencé à pointer le bout du nez, cela a été un bonus », ajoute-t-il. Avec le soutien de Jacques Lebon ou encore de Serge Moorjee, il a poursuivi sa quête dans cette discipline.
Aujourd’hui, âgé de 28 ans, et en regardant son parcours réalisé jusqu’ici, il s’estime heureux. « Il est vrai que rien ne m’a été donné sur un plateau. Il a fallu savoir gérer son emploi du temps. Rien n’est facile dans la vie, mais quand vous vous donnez les moyens pour y arriver, vous atteignez votre but. » Les rêves, il faut arriver à les concrétiser, lâche-t-il. Il confie que ce n’est que l’année dernière que l’idée de participer aux JO de Rio a commencé à germer dans son esprit. « J’ai été surpris de la performance que j’ai réalisée lors du marathon de Paris. Je ne savais même pas que j’avais fait exploser le record de Maurice. C’est mon entraîneur, Patrick Ashkettle, qui me l’a dit. » Suite à ce résultat, ce dernier a encouragé son poulain à aller chercher les minima. « Honnêtement, j’étais très septique. Ce n’est qu’après que l’IAAF ait décidé de revoir les minima de 2h17 à 2h19, que je me suis dit que j’avais une belle carte à jouer. » Et, dimanche dernier, après une année d’effort, il s’est vu accréditer un chrono de 2h18’20 à Hambourg.
Pour ce passionné de trekking, il sait que ses années dans le monde d’athlétisme lui sont désormais comptées. « Je me donne encore six voire au maximum huit années dans le marathon, puis, ce sera le moment pour moi de tirer ma révérence. » En attendant, il se prépare activement à aller voir le Corcovado en août prochain…