[Diaporama] Reportage: Ils marchent sur Port-Louis…

By Naushad Korimdun Samedi 07 Mai 2016 Athlétisme O commentaire 0 views
Ils sont des milliers à s’exercer dans les sentiers verdoyants du Dauguet, sur la route ascendante de la montagne des Signaux, ou encore la piste sablée du Champ-de-Mars. La capitale compte plusieurs endroits qui offrent aux citadins l’opportunité de se maintenir en bonne santé. Nous sommes à Le Dauguet en ce mardi après-midi. Ce parcours de santé est situé à Tranquebar, tout près du Champ-de-Mars. Lindley Thuposy, 52 ans, s’y aventure en compagnie de Rony Rabaude, 26 ans, et de Yannick Noissette, 25 ans. « On prépare le Trail du Lux* Royal Raid. Donc n’y a pas mieux qu’un galop et un peu de marche sur ce chemin menant à la montagne Le Pouce », explique l’aîné de ce trio, tous résidents de Sainte Croix. Adrien Nourdine, originaire de Roche-Bois, est employé chez IBL. Il a 21 ans et s’entraîne en vue de prendre part aux épreuves de trail plus tard. Tasha Luchmun, de Grand-Baie, étudie le Fashion and Design. « Je veux rester en forme et garder la ligne », soutient cette jeune fille de 22 ans. José Bistoquet, 60 ans, est un sportif dans l’âme. Habitué de ce parcours, il explore souvent la forêt du Dauguet pour se maintenir en forme. « Je fais ce parcours depuis 40 ans ! », confie cet ancien membre de la VIPSU.

Montagne des Signaux: 6 kms à l’aller et au retour

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"92484","attributes":{"class":"media-image wp-image-13537","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"350","height":"570","alt":"Le conseiller municipal Gino Cotry et Sabrina Louis. "}}]] Le conseiller municipal Gino Cotry et Sabrina Louis.

Du haut de la montagne des Signaux, on a une vue impressionnante sur tout Port-Louis et ses alentours. En ce jeudi, Mike Bistouri, un menuisier de 41 ans, compte s’arrêter à mi-parcours. Pour faire l’ascension de cette montagne, il faut compter trois kilomètres. « Je me remets d’une douleur au genou droit. Donc je ferai demi-tour à mi-parcours », précise-t-il. Alain Laridon, ancien ministre et habitant de la région, grimpe ‘Les Signaux’ depuis 50 ans. « J’y vais pour méditer, prendre des décisions et me ressourcer. J’ai fait ce chemin avec Mgr Margéot, Rivaltz Quénette et autre Emmanuel Juste. Je me rappelle quand le ministre Michael Leal a fait asphalter ce parcours aux coûts de Rs 8M en 1967, il essuyait des critiques acerbes. Pourtant, cela nous est très utile aujourd’hui », souligne le Portlouisien de 62 ans. Gino Cotry, conseiller municipal, est flanqué de la belle Sabrina Louis. « Je viens ici pour évacuer le stress », dit-il. « Et moi je veux avoir une ligne comme Angelina Jolie dans The Maleficient », ajoute-t-elle.

Le Champ-de-Mars: pas que pour les chevaux

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"92486","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-13539","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"660","height":"330","alt":"Guyiana Roopan court pour garder la forme."}}]] Guyiana Roopan court pour garder la forme.

Il fait presque nuit quand nous touchons au but sur la piste de sable du Champ-de-Mars, sur laquelle les chevaux s’entraînent pendant la semaine. Samser Ali marche d’un pas vif. Pour ce quadragénaire, avoir une santé de fer est primordial. Guyiana Roopan, maman de trois enfants, court à un rythme régulier. « Je viens courir en semaine, le temps que mes enfants fassent leur devoirs. Je veux redevenir la jeune femme mince d’avant mon mariage », dit-elle en riant. Port-Louis n’est donc pas seulement cette ville de béton avec ses embouteillages, sa chaleur torride et son fort taux d’humidité. Le Dauguet, le montagne des Signaux et le parcours du Champ-de-Mars offrent un moment d’évasion à ceux qui le veulent bien. [box type="info" align="alignleft" class="" width="660"]

Pour combattre le cancer

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"92485","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-13538 alignleft","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"250","height":"350","alt":"Philippe Chung"}}]]À 62 ans et avec une allure frêle, Philippe Chung monte la  montagne des Signaux en courant. C’est en 1990 que ce comptable à la retraite a démarré son histoire d’amour avec les allées d’herbes et d’arbres sauvages de cette élévation. « Je monte tous les jours, même pour la Noël, la Fête du Printemps, ou en temps cycloniques. Même quand j’ai eu un cancer de la gorge en 2006, j’ai poursuivi mes exercices la nuit tombante, après une session de chimiothérapie durant la journée. Ces galops m’ont aidé à combattre le cancer et m’ont surtout donné le courage de continuer », avise ce citadin. [/box]

Selon ses moyens

La marche et la course à pied ne nécessitent pas des équipements coûteux. « Une bonne paire des chaussures coûte entre Rs 500 et Rs 1500. Un survêtement sportif (track suit) est à Rs 1 000 et mettons quelques accessoires, soient une visière, un maillot et un ‘hand band’ au coût total de Rs 500. Donc aux alentours de Rs 2500, le tour est joué », explique  Gino Cotry. Et de concéder : « Des fois, avec des équipements moins coûteux, on peut faire la marche. C’est la régularité qui compte », conclut-il.

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