24 heures dans la vie d’un sportif – Jonathan Drack: Athlète de haut niveau et papa aux petits soins

By Hansa Nancoo Dimanche 22 Mai 2016 Athlétisme O commentaire 0 views
Il est un athlète hyperactif. Pas une seule minute pour souffler. En tout cas, Jonathan Drack ne plaisante ni avec l’entraînement ni avec le boulot. Tout est réglé afin que les deux fassent un mariage parfait. Après avoir obtenu son ticket pour Rio, le spécialiste du triple saut fera tout pour faire honneur au quadricolore. Son réveil se fait en douceur certes. Mais, dès 6h30, Jonathan Drack est sur le pied de guerre. Entraînement oblige. « Par moment, il faut que je sois déjà à l’entraînement avant le lever du soleil. Tout dépend de la compétition pour laquelle je me prépare. En ce qui concerne Rio, j’ai la chance de me préparer un peu plus tard, car avec le décalage horaire, je peux me permettre un entraînement à 11h du matin heure française. » N’empêche, ce n’est pas pour cette raison que le jeune homme fera la grasse matinée. Contrairement aux autres sportifs, le petit déjeuner est un repas qu’il ne se permet pas de sauter. « Je suis les conseils d’une nutritionniste pour avoir un repas équilibré. Cela me permet d’être d’attaque toute la journée. » L’athlète avance qu’il consomme quatre biscuits aux céréales, un yaourt nature, un verre de jus frais et du thé. « Quelque fois, le matin, j’ai la chance de pouvoir profiter du réveil de ma petite fille, Abby. J’essaie de passer du temps avec elle avant d’aller au boulot. » Il faut souligner qu’il débute sa journée très tôt. « Je commence à travailler à 7h30 et comme je ne voulais pas perdre trop de temps dans les transports et les embouteillages, nous avons déménagé dans une maison qui se situe ni trop loin du travail, mais ni trop loin du stade d'entraînement. Ainsi, le temps est optimisé au maximum et le tout est accessible rapidement. »

Ingénieur en électronique

Une fois au travail, il met de côté sa casquette de sportif. « Je suis ingénieur en électronique chez EREMS et je peux dire que ce sont mes neurones qui sont mis à rude épreuve dans la réalisation du projet sur lequel je travaille. Il faut dire que j’ai  l'avantage d'avoir des collègues formidables et une ambiance décontracté ce qui rend le travail beaucoup plus facile. » Toutefois, grâce au soutien du Trust Fund, cette année, il a l’occasion d’avoir des horaires flexibles pour s’entraîner. « Je tiens à remercier mon employeur pour cela. » C’est à 11 heures qu’il endosse son maillot d’athlète. « Je quitte le bureau pour attaquer la première séance de la journée. Ce sera soit au stade pour une séance de course/saut/PPG ou en salle de musculation dépendant du plan de mon entraîneur et de la période de la saison. Ces deux heures d'entraînement me permettent de  m’évader du monde du travail et de me faire plaisir dans mon sport. » Toutefois, après cette première incursion dans sa discipline, il fait un saut à la maison, histoire de voir sa petite fille. « En ce qu’il s’agit du déjeuner, je mange ce qui se trouve dans le frigo, des plats déjà préparés ou les plats faits par ma femme ou ma belle-mère le matin. Le repas se compose de féculents, protéines (Viandes ou poulet) et des légumes. » Avec un ventre bien rempli il entame la deuxième partie de la journée. « Je reprends le travail à 14h et ce jusqu’à 16h30 -16h45 pour continuer mes activités du matin. Puis, direction l’entraînement pour l’autre session qui débute à 17 heures pour prendre fin vers 19h00 -19h30. Hormis les lundis où c’est uniquement la séance de musculation, les autres jours, je me trouve au stade pour des séances plus techniques et intenses. »

Vidé et épuisé

Le spécialiste du triple saut confie qu’après une journée aussi remplie, il se sent vidé et épuisé une fois rentré à la maison. « Après l'entraînement, je profite aussi pour aller voir les masseurs, mon ostéopathe, et la cryothérapie pour la récupération. Cette phase de récupération est essentielle car elle permet de pouvoir s'entraîner à très haute intensité à chaque entraînement. » Une fois à la maison, il remet sa casquette de papa et d’époux. Après avoir couché sa petite fille, il trouve un peu de temps à passer aux côtés de sa tendre moitié, Léticia. Et sa journée se termine vers les 21h45-22h pour recommencer de plus belle, le lendemain dès 6h30. [box type="info" align="alignleft" class="" width="660"]

Championnats d’Afrique avant Rio

Le spécialiste du triple saut se prépare activement en vue de Rio. Déjà après le Meeting de La Réunion, il a entamé un Meeting à Balma. Malgré quelques petits pépins physiques, il a réussi à passer le premier tour des interclubs au triple saut avec un bond à 16m06. Et la semaine dernière, il a pris la troisième place lors du Meeting de Montgeron avec un saut à 16m45. À présent, il entame activement sa préparation pour les Championnats d'Afrique à Durban en juin prochain avant les JO de Rio. « J’espère vivre pleinement cette compétition et me retrouver en finale avec les meilleurs mondiaux. Vivre une finale olympique serait génial. » [/box]

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