[Diaporama] 24 heures dans la vie de Christianne Legentil: La téméraire

By Olivier Li Lundi 13 Juin 2016 Sports de combat , Sports individuels , O commentaire 0 views
Elle ne recule devant rien. Christianne Legentil est la septième qualifiée olympique mauricienne aux prochains Jeux de Rio. La judoka poursuit sa préparation afin d’être prête à relever le défi et continuer à faire honneur au pays. Il est 6 heures du matin et le soleil commence à faire son apparition sur la ville de Budapest en Hongrie. Cependant la judoka Christianne Legentil est, elle, déjà à pied d’œuvre. Le temps qu’elle fait son lit et met de l’ordre dans sa chambre, Christianne Legentil doit vite se préparer pour aller à son premier entraînement matinal. « Je m’assure que tout soit en ordre avant de quitter ma chambre. Je n’ai même pas le temps de prendre le petit déjeuner. Il faut que je sois  à l’heure pour mon entraînement », précise-t-elle. Par la suite, elle prend la direction du dojo du complexe olympique de Budapest. À 6h30, Christianne Legentil arrive au dojo. Une fois son kimono sur elle, Christianne Legentil va rejoindre ses partenaires d’entraînement et l’entraîneur Florian Velici. Elle commence ses échauffements et par la suite elle s’attele au plan de travail de son coach. « Les entraînements matinaux consistent principalement en des séances de cardio où on met l’emphase sur l’endurance. Je travaille aussi ma technique avec ma partenaire d’entraînement, la Népalaise Phupu Khatri », souligne-t-elle. La qualifiée olympique s’entraîne jusqu’à 8 heures. Une fois la séance terminée, Christianne Legentil regagne sa chambre où elle prend son petit déjeuner. « Après avoir pris ma douche, je prends mon petit déjeuner qui consiste principalement de céréales et de fruits. Cela me permet de tenir toute la journée ». Par la suite, elle s’accorde quelques minutes de répit. « Je fais un petit somme jusqu'à 9h30 car à 10 heures j’ai ma deuxième séance d’entraînement qui dure deux heures ». À 10 heures, elle est de nouveau sur le tatami où l’accent est mis sur les enchaînements. «  Depuis mon opération, j’ai dû recommencer la session d’enchaînements avec l’entraîneur. Je m’entraîne avec des judoka de catégorie supérieure pour gagner en confiance, mais aussi en force », confie-t-elle.

Énormes sacrifices

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"98287","attributes":{"class":"media-image wp-image-14291","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"300","height":"300","alt":"Christianne Legentil b\u00e9n\u00e9ficie du soutien de sa co\u00e9quipi\u00e8re, la N\u00e9palaise Phupu Khatri."}}]] Christianne Legentil bénéficie du soutien de sa coéquipière, la Népalaise Phupu Khatri.

À midi, elle termine sa deuxième séance d’entraînement et se rend une nouvelle fois dans sa chambre. Elle prend le temps de souffler un peu avant de se diriger vers la cafétéria du complexe olympique. « Mon déjeuner est composé principalement  de pâtes, accompagnées du poulet ou de la viande. Je dois prendre aussi des vitamines pour me garder en forme », dit-elle Après le déjeuner, elle se rend à  la piscine du complexe où elle tonifie ses muscles et essaie de profiter un peu de l’eau pour se relaxer. « Après mon opération, j’ai dû prendre mon mal en patience pour retrouver ma forme. Mais grâce aux conseils de mon entraîneur, je retrouve petit à petit mon niveau et je vais tout faire pour être prête physiquement pour les jeux Olympiques ». Sa séance à la piscine terminée, Christianne Legentil s’accorde un peu de temps pour discuter avec ses amis venus des quatre coins du monde pour s’entraîner à Budapest. Sinon elle entre en contact avec sa mère pour prendre des nouvelles de sa famille. Et à 16 heures elle s’attaque à sa troisième et dernière séance d’entraînement de la journée. Pendant deux heures, elle s’entraîne avec d’autres judoka afin de se perfectionner davantage. « On ne finit jamais d’apprendre dans le judo. Ces entraînements avec des judoka étrangères me permettent de progresser mais aussi d’apprendre de nouvelles techniques », ajoute-t-elle. L’entraînement de la soirée se termine à 18 h 30 et Christianne Legentil s’empresse d’aller prendre son dîner en compagnie de ses coéquipières. Par la suite, elle s’accorde un peu de temps pour se reposer avant d’aller au lit à 21 heures. [box type="info" align="alignleft" class="" width="660"]

Un mental à toute épreuve

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"98285","attributes":{"class":"media-image wp-image-14289","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"300","height":"379","alt":"La judoka a\u00a0d\u00fb\u00a0\u00a0s\u2019habituer \u00e0 la nourriture hongroise."}}]] La judoka a dû  s’habituer à la nourriture hongroise.

Malgré sa récente opération aux ligaments, Christianne Legentil n’a jamais baissé les bras. La judoka, qui participera en août prochain à ses deuxièmes jeux Olympiques,  est déterminée d’aller le plus loin possible. « J’ai toujours cru en moi malgré mon opération. Je sais que je vais devoir redoubler d’efforts, mais je suis prête à tout donner ». La judoka de la catégorie des moins 52 kg confie que son objectif sera de décrocher une place sur le podium. «  Le chemin est encore long, mais je veux me donner les moyens pour atteindre mon but ».

Loin des yeux, près du cœur

Depuis qu’elle s’entraîne en Hongrie, Christianne Legentil n’a plus le temps de pouvoir joindre sa famille, mais aussi ses amis. Malgré tout, la judoka essaie de rentrer en contact avec ses proches le plus souvent possible. « Ce n’est pas évident pour moi d’être seule à Budapest. J’essaie de téléphoner à ma  mère tous les jours pour prendre de ses nouvelles. Il y a aussi ma famille qui se trouve à Rodrigues et j’ai souvent le mal du pays…Mo pays reste mo pays », confie-t-elle. [/box]

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