Elle est de celle qui aime croquer la vie à pleines dents. Fabienne St-Louis profite de chaque instant, car elle sait qu’elle ne pourra pas rester éternellement dans la peau d’une sportive de haut niveau. Toutefois, pour réussir ses deuxièmes Jeux Olympiques, elle n’hésite pas à se sacrifier, quitte à ne pas avoir de vie sociale, en tout cas jusqu’à août…
Il est à peine 8 heures un vendredi matin. Le soleil tarde à pointer le bout de son nez sur Paris. Fabienne St-Louis bondit déjà du lit. La triathlète sait qu’elle n’a qu’une petite heure pour prendre son petit déjeuner et pour se mettre en route pour l’entraînement. « Rien de mieux qu’un bon petit déjeuner. Je consomme de préférence des produits Bio. Et si je ne prends pas mon bol de céréale, j’opte pour un café accompagné de tartines de beurre et de confiture, direction la route pour le parcours à vélo. »
Ainsi, dès 9 heures, accompagnée de ses acolytes en club et aussi de son entraîneur David Bardi, la jeune femme enfourche son vélo. Au programme, 50 kilomètres de courses à se mettre dans les jambes. « Et, pas de temps pour souffler, tout de suite j’enchaîne avec une course à pied. Juste après, place à une petite séance d’étirements et aussi de relaxation. » Toutefois, Fabienne ajoute que depuis quelques temps, elle opte aussi pour une séance chez le kinésithérapeute. On se souvient qu’en mars dernier, elle a dû subir une intervention chirurgicale. « Je m’en remets et je ne laisserai pas cela nuire à ma préparation pour Rio. »
Vers les 12h15, après une première matinée bien remplie, elle se détend autour d’un bon repas.
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"98374","attributes":{"class":"media-image alignright wp-image-14506","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"695","alt":"Fabienne St-Louis"}}]]« Les midis, je prends plutôt des pâtes accompagnées de poisson ou de viande. » Le corps, éreinté après cet entraînement poussé, a besoin de repos. Ainsi, la triathlète s’accorde une heure de sieste. Vers les 15h30, elle est de nouveau sur les routes, direction la piscine. « Je nage sur une distance de 4000m et j’essaie tant que possible d’enchaîner avec une séance au lac. Quant le temps le permet, je parcours 1000m tout en faisant un travail spécifique. »
Fabienne St-Louis peut à présent souffler, il est 18h30. « C’est le moment de se relaxer un peu avant de dîner. » à 20 heures, un plat de viande et de légumes est le bienvenu pour la triathlète. « Je n’ai pas le temps d’avoir de vie sociale en ce moment. Je suis très occupée avec mes entraînements et mes séances chez le kiné. » Et, à 22 heures, elle se retrouve dans les bras de morphée en attendant une nouvelle journée qui l’attend de pied ferme le lendemain…