
Au sein de la délégation mauricienne qui se déplacera à Rio pour les jeux Olympiques en août, plusieurs sportifs seront privés de leur entraîneur, leur fédération respective ayant privilégié des dirigeants. Une situation qui interpelle Yogida Sawmynaden, ministre de la Jeunesse et des Sports.
Le ministère de la Jeunesse et des Sports a insisté pour que le Directeur technique national de l’haltérophilie, Urdas Constantin, accompagne l’athlète Roilya Ranaivosoa aux jeux Olympiques. D’ailleurs, le ministre Yogida Sawmynaden a personnellement entrepris des démarches pour que le technicien roumain se déplace à Rio, quitte à ce que son ministère encoure toutes les dépenses relatives au déplacement du DTN. Des démarches qui n’ont pas été vaines. Car la Fédération mauricienne d’haltérophilie a finalement accepté que le DTN accompagne Roilya Ranaivosoa à Rio.
La position du ministre montre clairement sa politique prônée : les sportifs avant tout. Mais cette politique est-elle applicable pour tous les sportifs ? Roilya Ranaivosoa sera accompagnée par celui qui a assuré sa préparation depuis plusieurs mois déjà. Un choix juste. Mais qu’en est-il des autres sportifs, à l’instar de la badmintoniste Kate Foo Kune, la triathlète Fabienne St-Louis, les nageurs Bradley Vincent et Heather Arseth, et les athlètes Jonathan Drack et David Carver, qui seront accompagnés par des dirigeants que leur fédération respective ont choisis et non des techniciens. Ce serait plus juste que ces athlètes puissent aussi avoir leurs entraîneurs à leur côté lors de la compétition.
« Il est essentiel d’avoir un coach pour nous assister à Rio. Nous serons dans le feu de l’action et le coach sera en mesure de nous donner des consignes par rapport à ce qu’il voit. Malheureusement, c’est la fédération qui décide », déclare cette sportive.
Le ministre Sawmynaden explique, pour sa part, qu’il a été mis au courant du cas de Roilya Ranaivosoa. D’où la raison de son intervention.
« Un sportif a besoin d’être encadré par des techniciens compétents lors d’une compétition. Je ne suis pas au courant de ce qui se passe dans les autres disciplines. Je ne suis pas d’accord que les dirigeants soient privilégiés au détriment des entraîneurs et des DTN », lâche-t-il.
Pour ne pas changer, les sportifs sont encore une fois pénalisés au détriment des dirigeants. Les jeux Olympiques sont un moyen pour certains de s’offrir des vacances sous le soleil de Rio.
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