[Diaporama] Le sport & la femme - Ashley Telvave: Une battante qui rêve des Jeux Paralympiques

Lundi 11 Juillet 2016 Athlétisme O commentaire 0 views
Jeune handisportive, qui n’a pas eu une enfance des plus faciles, elle tentera de réaliser les minima et se qualifier pour les Jeux Paralympiques de Rio 2016.  Cette athlète de la Mentally Handicapped Persons Sports Federation (MHPSF) sera en action lors de l’Open de Berlin ce week-end. Elle n’est à 80 centièmes des minima B au 400m (catégorie T20), qui ont été fixés à 1.10.00. Elle tentera ce week-end de réaliser les minimas paralympiques à l’Open de Berlin afin de se qualifier pour Rio 2016 en septembre prochain. Si aujourd’hui elle est une athlète qui se dédie corps et âme à sa discipline, la route a été longue et compliquée avant d’en arriver là pour cette jeune fille de 15 ans. Souffrant d’asthme chronique dans le ventre de sa mère Sharron, elle-même asthmatique, Ashley Telvave a dû être hospitalisée pendant une année peu après sa naissance. Alors qu’elle avait huit ans, elle a subi une opération de l’appendicite qui lui a coûté cher, nous indique sa mère. « L’anesthésie et l’asthme ne vont pas de pair. Cela a affecté son cerveau. Elle a perdu la mémoire », confie Sharron Telvave.

Une nouvelle vie

Cela a causé un grand chamboulement dans la vie de l’actuelle championne nationale du 400m. « Elle a oublié tout ce qu’elle avait appris. Elle ne reconnaissait plus personne, ne parlait pas et passait la plupart de son temps dans son coin. Elle était déjà en cinquième, mais elle a dû changer d’école, car elle ne savait plus compter ou lire. Elle se sentait perdue », précise la mère d’Ashley Telvave. Peu après, la maman et Wesley, le père de la handisportive, ont suivi les conseils de son pédiatre et l’ont inscrite à plusieurs sports. Elle a pratiqué la natation, le yoga, le tai-chi, la boxe, la lutte et l’athlétisme. Alors qu’elle avait 10 ans, Ashley Telvave a opté pour deux disciplines, soit la lutte et la course. Elle a décroché le titre de meilleure lutteuse durant plusieurs années et a été sacrée meilleure lutteuse dans l’ensemble des finales aux Jeux de l’Espoir de 2014. En 2015, elle a dû choisir entre les deux, et c’est finalement vers la course qu’elle s’est tournée. Un autre problème se présentait. Elle souffre toujours d’asthme et ne peut respirer normalement. À cause de cela, les parents de la jeune femme ne savaient pas si leur fille pourrait courir et participer à des compétitions. C’est là qu’ils ont fait la connaissance de l’entraîneur national de la MHPSF, Jean Marie Bhugeerathee, une personne qui a changé la vie d’Ashley Telvave.

Deuxième famille

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Sous l’aile du technicien, la jeune handisportive de Quatre-Bornes, qui ne parlait pratiquement pas, a découvert une deuxième famille. « J’ai parlé à Jean Marie Bhugeerathee et je lui ai raconté l’histoire d’Ashley. Il m’a dit de ne pas m’inquiéter et que ça allait bien se passer. Il a appris à ma fille à respirer et à conserver son souffle en course », raconte la maman. Il l’a également intégrée à son groupe d’athlètes à Réduit et elle a eu l’occasion de rencontrer des personnes qui ont aussi un handicap. Si au départ elle ne parlait pas, petit à petit elle s’est intégrée. Maintenant, c’est sa deuxième famille et pour tout cela il faut dire un grand merci à Jean Marie Bhugeerathee. Aujourd’hui, ma fille rit à nouveau. Il y a aussi Noëmi Alphonse qui lui a été d’un grand soutien. Elle a tout fait pour qu’Ashley se sente à l’aise. Et pour la première fois, ma fille m’a dit « maman j’ai une amie», confie Sharron Telvave. Ashley Telvave a même incité sa soeur Annelise (18 ans) et ses frères Oliver (12 ans) et Mathieu (11 ans), qui souffrent eux aussi d’asthme, à pratiquer un sport. Ses deux frères sont également épileptiques, mais cela ne les empêche pas d’être des amoureux de sport. Annelise pratique le volley-ball, la lutte et la boxe, tandis que Oliver est  lanceur de poids, et pratique la course et la boxe. Mathieu est lutteur et il s’intéresse également au tennis de table. [box type="info" align="alignleft" class="" width="660"]

Le sport, un remède

Aujourd’hui, Ashley Telvave ne jure que par le sport et ne manque jamais un entraînement. Elle a un médecin qui la suit avant chaque compétition, pour voir si elle peut courir. Même si elle est au repos forcé, elle va quand même au stade pour voir s’entraîner ses amis. « S’il n’y avait pas le sport, elle aurait probablement été dans un hôpital psychiatrique aujourd’hui. Le sport lui a permis d’avoir confiance en elle. Auparavant elle disait ‘je ne peux pas le faire, maintenant elle me dit viens me voir courir, je vais gagner». Aussi, sa santé s’améliore petit à petit. Auparavant, elle devait souvent rester à l’hôpital, mais aujourd’hui elle le visite de moins en moins. Elle apprend également la discipline et le sens de la responsabilité. Elle mange équilibré, va se coucher à une certaine heure et fait tout pour être à l’heure à l’entraînement », indique sa mère, Sharron Telvave. [/box]

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